Après une interminable soirée d’attente du discours que devait prononcer Michel Kafondo (discours que le président intérimaire n’a finalement toujours pas prononcé), un cadre de concertation des sages a été créé dans la nuit pour tenter une médiation dans cette crise.
Et le quotidien ouagalais Le Pays s’interroge. Le journal remarque d’abord que, de toutes les forces politiques du pays, « seuls l’ex-majorité et alliés » se sont rangés derrière le RSP et la hiérarchie militaire pour exiger le départ inconditionnel de Zida. Et Le Pays en tire une première conclusion : voilà qui a de fortes chances de « plaider pour la cause de Yacouba Isaac Zida », car cela veut bien dire que ce dernier ne s’écarte pas de « l’esprit » de la transition.
Voilà pour « l’esprit ». Mais il y a plus. Que pourrait-il bien se passer si Zida partait à quelques « encablures » de la tenue des élections, et à qui profiterait ce départ ?
Pour le confrère burkinabè, pas de doute : non seulement le processus de sortie de la transition serait mis à mal, mais les élections seraient alors renvoyées aux « calendes grecques », ce qui serait du « pain bénit » pour l’ex-majorité, encore dépitée d’avoir « perdu la poule aux œufs d’or » et qui sent la « fin des haricots » se profiler à l’horizon.
Zida ? Un « bouc émissaire », conclut donc Le Pays, l’exigence de son départ est « suspecte ». Vivement donc que le président Michel Kafando parle, et qu’il parle « bien », exhorte en conséquence le quotidien ouagalais.
... suite de l'article sur RFI