Les conditions de renouvellement de la bourse nationale
La jouissance d’une bourse dure la période d’une année académique et les conditions de sa reconduction sont connues des étudiants. Depuis un certain temps, des étudiants boursiers affirment sans fondement que l’autorité refuse de renouveler leur bourse. La réalité est la suivante : plus de 80 pour cent des boursiers dont les résultats sont disponibles ont obtenu le renouvellement de leur bourse. En effet en fin juin 2015, quatre mille huit cent quarante six (4846) étudiants inscrits dans les universités du Burkina Faso ont perçu leur bourse à travers nos banques partenaires.Seulement moins de 500 étudiants n’ont pas encore transmis leur résultat au Centre national de l’Information, de l’Orientation scolaire, professionnelle et des Bourses (CIOSPB) afin de pouvoir procéder au renouvellement de leur bourse. Ils sont principalement des UFR Sciences exactes et appliquées (SEA), Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), Lettres, Arts et Communication (LAC) et Sciences humaines (SH). L’absence des résultats constitue l’obstacle majeur du non renouvellement.
En fait le renouvellement de la bourse obéit au respect de diverses conditions. L’une de ces conditions est la validation des deux semestres. C’est au vu des résultats de l’étudiant que la Commission nationale des Bourses d’ Etudes et des Stages (CNBES) statue. Lorsque l’étudiant n’est pas frappé d’un motif de non renouvellement, il n’y a pas de raison qu’on lui refuse la bourse. Ces motifs de non renouvellement sont entre autres :
- absence de relevé de note des deux sessions
- insuffisance de résultat (exclusion)
- moyenne inférieure à 5 /20
- nombre de redoublement épuisé
- absence d’inscription
- indiscipline (conseil de discipline)
- réorientation sans avis de la commission d’attribution des bourses
- droit à bourse épuisé (cursus terminé- fin de cycle)
- admission à un concours ou inscription au Service national pour le Développement (SND)
- décès de l’étudiant…
Par ailleurs, il est à noter qu’un renouvellement systématique de la bourse sans condition et à chaque année civile, sans considération des résultats académiques de l’étudiant nécessite un réaménagement voire une relecture des textes régissant les conditions d’octroi et de renouvellement mais aussi le taux des bourses. En effet, la bourse augmentant avec le niveau d’étude, à quel taux doit-on la servir à un étudiant dont on ne sait point s’il redouble, passe en année supérieure ou sera exclu ?
Au demeurant, le dialogue est maintenu et des rencontres se multiplient avec les représentants des étudiants pour davantage mieux expliquer la situation qui prévaut et qui demeure seulement consécutive aux retards observés dans certaines universités. Et l’une des solutions pérennes est que tous les acteurs, étudiants y compris, travaillent à minimiser ces retards. C’est du reste le sens du message que le ministre des Enseignements secondaire et supérieur a livré aux étudiants boursiers lorsque ces derniers ont été reçus le 22 mai 2015 au Centre national de l’Information, de l’Orientation scolaire, professionnelle et des Bourses (CIOSPB).
Service Communication/CIOSPB