Du 2 au 5 avril 2013, se tient à Ouagadougou l’atelier de revue à mi- parcours du projet « contrôle intégré des tiques et maladies émergentes transmises en Afrique de l’Ouest et du Centre (WECATIC) ». Durant 4 jours des responsables de la mise en œuvre du projet et d’autres acteurs impliqués établiront le bilan d’une année et demie d’exécution et devront aboutir à de nouvelles perspectives visant à l’atteinte des résultats ‘’in fine’’ à savoir aboutir à des meilleurs méthodes de lutte contre les tiques résistant aux méthodes classiques.
Depuis 2004, on a assisté à l’introduction d’une nouvelle espèce de tiques résistant aux méthodes classiques de lutte contre lesquelles il a paru impérieux de développer de nouvelles approches de lutte. C’est ce souci qui a inspiré le lancement, le 23 juin 2011, du projet de « contrôle intégré des tiques et maladies émergentes transmises en Afrique de l’Ouest et du centre » financé à coup de 500 mille dollars US par l’Agence autrichienne pour le développement. Après une année et demi de mise en œuvre, les responsables de la mise en œuvre du projet exécuté au Cameroun, au Benin et au Burkina, se sont retrouvés à Ouagadougou pour faire le point à mi- parcours. A l’ouverture des travaux, la secrétaire générale du ministère des Ressources animales et halieutiques, Joceline Bountoulougou/Somé a situé le contexte de l’élaboration du projet. « L’Agence autrichienne pour le développement internationale, à travers l’Organisation fédérale australienne pour la recherche scientifique et industrielle a développé un partenariat institutionnel avec le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole afin d’apporter un appui au Programme développement détaillé de l’agriculture en Afrique( PDDAA) du NEPAD, en particulier en son pilier IV pour l’ amélioration de la santé animale dans les zones semi-arides et subhumide de l’Afrique de l’ouest et du centre », a-t-elle expliqué. Elle a aussi rappelé que 60% des maladies émergentes dans le monde sont d’origine animale et 75% d’entre elles sont des zoonoses, c’est adire des maladies des vertébrés et transmissibles à l’homme telles la rage. La coordination régionale du projet est confiée au Centre international de recherche et de développement sur l’élevage subhumide (CIRDES). Selon Assane Adakal, coordonnateur régional du projet, la nouvelle espèce de tiques est envahissante alors que les molécules disponibles ne sont pas efficaces pour lutter contre elle. A l’en croire, les solutions directes c’est de trouver des produits efficaces contre les tiques. « Mais à ce stade, a-t-il souligné, on n’est pas encore à ce résultat. La première des choses c’est de savoir le niveau de sensibilité ou de résistance des tiques au moyen de testes que nous faisons dans les laboratoires et dont les résultats seront présentés aujourd’hui », a-t-il précisé. Selon le Dr Lassina Ouattara, coordinateur du projet pour le Burkina, la rencontre de Ouagadougou sera non seulement le lieu pour les différents pays impliqués dans le projet WECATIC de faire le point des activités déjà menées mais surtout de fédérer les approches pour atteindre de meilleurs résultats. En plus des responsables de la mise en œuvre du projet, le Dr Lassina Ouattara a expliqué que l’atelier connait aussi la participation du CORAF qui est l’institution servant d’intermédiaire avec les bailleurs et des experts venant principalement du Benin pour des aspects très techniques et qui sont dotés de meilleures expériences en la matière. En rappel, le 5e plan stratégique 2011-2015 a pour objectif d’améliorer la santé animale, la santé vétérinaire, le bien être animal et de conforter la place de l’animale dans le monde .
