Le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP) a organisé, les 8 et 9 juillet 2015, à Ouagadougou, une formation préliminaire des moniteurs communautaires du système d’alerte précoce NEWS pour les rapports
sur les risques de violence électorale au Burkina Faso.
Le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP-Burkina) est conscient que la gestion des mécanismes des contestations électorales sont la condition sine qua non pour le maintien, la sauvegarde de la paix et la sécurité dans la région ouest-africaine. Ainsi, pour contribuer à des élections pacifiques au Burkina Faso, il a initié un projet de « mitigation de la violence électorale en Afrique de l’Ouest à travers le système national d’alerte précoce ». Grâce à l’appui financier de l’Agence de développement international des Etats-Unis(USAID), les 8 et 9 juillet 2015, 26 moniteurs communautaires du système d’alerte précoce NEWS ont reçu une formation préliminaire en vue de contribuer à réduire les risques des violences électorales en collectionnant et en se renseignant sur les 22 indicateurs développés dans ce sens. Edwige Dedé Mensah du bureau régional de WANEP sis à Accra qui a assuré la formation, a permis aux moniteurs de s’approprier le système d’alerte précoce, les techniques de détection, de collecte et de transmission des incidents sur le système News, d’accroître les capacités des analystes des situations conflictuelles et prendre en compte leurs recommandations à travers la mise en œuvre des stratégies d’intervention. Le coordonnateur national de WANEP-Burkina, Boris Somé, a précisé que les participants à la formation ont été choisis sur la base de leur engagement pour les questions de paix dans leur milieu de vie respectif. Et le WANEP et ses partenaires veulent faire d’eux leurs yeux et leurs oreilles qui leur permettront de faire efficacement le travail d’alerte précoce. Toute chose qui aidera, à d’abord réussir des élections apaisées, puis à construire des communautés burkinabè résilientes aux crises. « Une telle situation, tout en donnant la chance à une paix durable au Burkina, évitera aux générations futures d’hériter d’un pays économiquement sinistré, politiquement disloqué, socialement désintégré et moralement désorienté », a démontré M. Somé. De ce fait, il a remercié tous les bénéficiaires de la formation pour les sacrifices auxquels, ils consentiront après pour collecter, suivre, analyser et reporter les incidents à même d’entacher la conduite paisible du processus électoral.
Abdel Aziz NABALOUM