Le procès des personnes interpellées lors de la marche illégale du 29 mai 2015, à Namissiguima, a connu son verdict, le mercredi 8 juillet 2015, à Ouahigouya. Les 14 personnes interpellées étaient à la barre pour organisation et participation à une manifestation illicite à Namissiguima. C’est sous haute surveillance sécuritaire que le procès s’est déroulé en présence des autorités régionales et provinciales.
Le palais de justice de Ouahigouya a connu une affluence particulière ce mercredi 8 juillet 2015. Et pour cause, le procès des 14 personnes interpellées lors de la manifestation contre TrueGold de Karma SA. En rappel, les populations de la zone concernée par la mine avaient incendié les installations de la mine en construction le vendredi 18 janvier 2015. Cet incident avait conduit à une perte qui se chiffre à plus de 4 milliards de francs CFA. Cette situation a conduit à un arrêt officiel de travaux de trois mois et une réorganisation des travailleurs. Le second fait a été la manifestation illégale du 29 mai 2015 à Namissiguima contre l’installation de la mine. Au total, ce sont 14 personnes qui ont été interpellées. Du groupe des 14 interpellées, deux personnes, Moumouni Bagaya et Allassane Maïga ont été inculpées pour organisation et participation à une marche illicite. Elles ont été considérées comme les principaux instigateurs de cette marche. Les autres sont accusées de participation à une marche illicite. Après une suspension d’environ une heure, les accusés ont tous demandé la clémence du tribunal. Au verdict final, ils ont tous été reconnus coupables d’organisation et participation à une manifestation illicite par le tribunal. Et en mesure corrective et en référence à la loi, ils ont été condamnés à un mois de prison ferme. Le procureur près le tribunal de Ouahigouya leur à précisé qu’ils sont tenus à l’œil et que tout propos ou acte tendant à occasionner des troubles liés à la mine True Gold de Karma SA leur coûtera cher. Concernant les personnes recherchées suite à cette même manifestation, le procureur a ajouté qu’elles sont toujours recherchées et qu’elles répondront de leurs actes. Il faut préciser que ce procès a été une occasion pour le procureur près le tribunal de ouahigouya, Prospère Tapsoba, de signifier que l’autorité reste à l’Etat et qu’aucun citoyen ne peut la défier1
Par Drissa Wendbark