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Conflit foncier dans le village de omboa/ Frontière Burkina Faso - mali : 535 Maliens réfugiés à Kain dans le Yatenga
Publié le jeudi 9 juillet 2015  |  Le Quotidien
Les
© Autre presse par GETTY IMAGES
Les réfugiés Maliens




Le gouverneur de la région du Nord et ses collaborateurs ont effectué une mission à la frontière du Burkina avec Mali le mardi 7 juillet 2015. Cette sortie avait pour objectif de rendre visite à 535 réfugiés maliens venus s’installer dans la commune de Kain/Yatenga, le 2 juillet 2015 suite à un conflit foncier à Ombo en république du Mali. Hassane Savadogo, gouverneur de la région du Nord et Kamata Kané, gouverneur de la région de Mopti se sont rencontrés à la frontière Burkina-Mali au poste de police de Yensé afin de se diriger sur le site des réfugiés dans la commune de Kain.
Le village de Ombo dans la république du Mali, cercle de Kono est situé dans la 5e région de Mopti, est situé au nord du Yatenga à environ une vingtaine de kilomètres de la commune de Kain. Il connaît depuis une décade un conflit foncier. Une décision de justice malienne avait même été rendue depuis 2004. En ce début de saison pluvieuse, la crise a refait surface avec un affrontement. Le bilan, jusqu’à la date du 7 juillet 2015, est triste : 1 mort par mutilation, 5 meneurs recherchés et 535 réfugiés maliens composés essentiellement de femmes et d’enfants. Les refugiés ont trouvé refuge dans le village de Kain, depuis le 2 juillet 2015. Informé de leur présence, le gouverneur de la région du Nord, Hassane Savadogo et son homologue Kaman Kané de la région du Mali se sont rencontrés à la frontière Burkina-Mali, le mardi 07 juillet 2015. L’objectif principal de cette sortie bipartite est de comprendre l’ampleur de la situation et de trouver des solutions pour un retour apaisé de cette population malienne réfugiée au Faso. « J’ai été informé de la présence de ces populations maliennes dans notre région, il y a seulement 5 jours. A la date du 4 juillet 2015, on a dénombré 175 enfants de moins de 5 ans, 221 de 5-18 ans, 106 femmes et 33 hommes soit au total 535 réfugiés tous du village de Ombo. Nous avons pris des mesures urgentes en leur trouvant un lieu d’accueil et des conditions minimales de séjour avant d’informer les autorités de la Transition qui nous ont instruits de continuer dans cette lancée hospitalière. Après une prise de contact avec la partie malienne, la décision a été d’effectuer une mission pour comprendre la situation », a introduit le gouverneur burkinabé de la région du Nord. Le gouverneur de la 5e région du Mali Mopti, Kamata Kané, a témoigné toute sa satisfaction de l’accueil qui a été réservé à ses populations. « Je ne suis pas surpris de ce qui est fait pour nos compatriotes au Faso. Votre hospitalité reste légendaire. Une autre attitude nous aurait surpris. La main sur le cœur, je remercie les autorités burkinabé et la population de Kain qui, malgré les conditions difficiles de vies ont pu offrir un accueil digne de ce nom à leurs frères maliens », s’est-il réjoui. La mission bipartite a fait un bref exposé des origines du conflit qui n’est autre que foncières. « Nous vous rassurons que ce déplacement n’est pas lié à la situation de crise générale d’instabilité que vit le Mali. Elle est liée à un litige foncier qui date de 2004, entre frères de la même localité. Il s’agit de 3 villages, Ombo, Sana et Sardouruo dans la commune de Kono. La justice a tranché que la terre était un patrimoine commun », a fait comprendre le gouverneur malien.
C’est le préfet du cercle de Kono qui a fait l’historique de la crise. « Le conflit foncier date de 2000. C’est entre les frères d’Ombo,Sana et Sardourou. Ils sont tous du même ancêtre, c’est-à-dire que la terre litigieuse est un patrimoine commun. La justice malienne a tranché dans le sens de l’équité et de la cohésion sociale au sein de ses frères depuis 2004. Chacun devrait continuer dans son exploitation agricole d’antan. C’est en ce début de saison pluvieuse qu’une partie d’Ombo s’est opposée à ce que les autres ne mettent plus pied sur la terre commune. Dans les affrontements, des armes blanches et à feu ont été utilisées. Il y a eu un mort, des blessés et plusieurs déplacés. Un de nos éléments de sécurité a été blessé par coup de pilon lors de la recherche des meneurs. Il faut préciser que le regretté a été mutilé. Ses yeux ont été crevés et il a été jeté dans un buisson. C’est dans notre intention de calmer et d’arrêter les meneurs que l’un des grands instigateurs, surtout la partie qui renie la décision judiciaire, a dit à une partie de Ombo de fuir à cause des forces de sécurité. Je vous assure que l’autre partie de la population est restée sur place et vaque à ses occupations. Nous n’en voulons pas à la population. C’est une question de justice. Ce sont les 5 meneurs de la violence atroce que nous recherchons. Notre mission est de rassurer les populations de rentrer chez elles car il n’y a rien d’autre. Ce sont des fausses rumeurs qui ont conduit à la situation que nous vivons », a-t-il relaté.
Après un entretien en langue bambana entre les déplacés et les autorités maliennes, les réfugiés ont été davantage rassurés. Ils ont conclu de retourner en terre malienne. Le gouverneur de Mopti a déclaré qu’il ne reste rien à faire pour ces déplacés que le retour à Ombo pour continuer les travaux champêtres dans la quiétude. « Nous sommes contents et rassurés par votre visite et dès cet instant nous allons préparer nos bagages pour rejoindre notre pays » a laissé entendre le porte-parole des déplacés sous des ovations de ses camarades. Hassane Sawadogo a témoigné toute sa satisfaction de la promptitude et de la bonne collaboration de son homologue de Mopti. Il a ensuite souhaité que les relations transfrontalières soient bonnes pour une cohésion sous-régionale.Accueillie à la frontière Burkina-Mali au poste de police de Yénsé , la délégation malienne a été raccompagnée par les autorités burkinabè audit poste. Les deux parties ont jugé la mission réussie1

Par Drissa Wendbark
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