Les agents d’Allianz Burkina, une société d’assurance, observent un sit-in depuis ce 7 juillet 2015 au siège de l’entreprise à Ouagadougou. Ils réclament la satisfaction de leur plateforme revendicative qui date de 2013. Mais leurs revendications ont été en partie réglées et le sit-in, débuté le matin, a été levé dans l’après-midi.
Les portes du siège d’Allianz Burkina sont ouvertes ce 7 juillet 2015, mais une affiche informe les clients que « le personnel observe un mouvement social ». « Nous avons éconduit des clients ce matin », dira plus tard un agent.
A l’intérieur, les agents, tous habillés aux couleurs de la société, sont assis soit derrière leur bureau ou simplement en groupe. On aurait dit que tout marche correctement, mais le délégué du personnel, Simone Niessi persuade du contraire. Le personnel d’Allianz Burkina observe un sit-in et demande à la direction de satisfaire sa plateforme revendicative qui « traîne » depuis 2013.
Il s’agit notamment de la révision de l’accord d’établissement que le personnel estime très lente, de l’accord d’un forfait sur les frais de missions, de congés payés et enfin, de régler des dossiers individuels de certains agents.
Ce qui a motivé les travailleurs à enclencher ce mouvement, explique le délégué syndical, Aimé Zongo, c’est la non réponse à un courrier où ils relançaient la direction lui signifiant que c’était le dernier rappel. « Nous avons décidé de mettre fin à ça pour inviter la direction à se pencher sur notre plateforme», déclare le délégué syndical, qui note aussi un « écart de langage » de la part du directeur général, Thierry Broussou, à l’égard de certains agents.
Ce reproche, les agents l’ont signifié de vive voix au directeur général lorsqu’il est venu les rencontrer sous le hall de l’entreprise. Thierry Broussou a dit montrer sa disponibilité à résoudre les problèmes posés. Mais il a demandé un délai de 72 heures aux employés, le temps de consulter le siège de la société à Paris afin de répondre aux premières revendications, portant notamment sur les frais de mission et les congés payés.
«Monsieur, la situation a trop duré. Nous n’attendrons pas 72 heures de plus. Aujourd’hui, c’est aujourd’hui », a lâché un agent. Les manifestants ont en outre indiqué qu’ils ajouteront « une autre revendication » si les premières tardent à trouver une solution.
Malgré les négociations, les employés ne reviendront pas sur leur décision et ont donné rendez-vous à 15h pour reprendre leur mouvement.
Entente. Aux dernières nouvelles, les négociations ont abouti. La direction, selon la déléguée du personnel, ayant accepté résoudre quatre des points de revendication (les congés payés, les frais de missions, la révision de l’accord d’établissement et la célérité dans le dialogue social). Un point, celui d’un dossier d’un membre du personnel, est toujours en discussion.
Mais en attendant, les travailleurs ont repris leur poste aux environs de 16h et l’entreprise s’est rouverte aux clients.
Abdou ZOURE