Mardi 2 avril 2013, la brigade-ville de gendarmerie de Bobo-Dioulasso a présenté à la presse 11 malfaiteurs, dont deux sont toujours en fuite avec un tricycle. En entendant leur jugement, les forces de l’ordre et de sécurité invitent les populations à plus de vigilance, mais aussi à dénoncer tout acte entravant la quiétude des citoyens.
Agés entre 22 et 52 ans, ces malfaiteurs s’adonnaient à des actes de cambriolages, de vols d’engins et de recels. Ils opéraient dans les secteurs de Bobo-Dioulasso notamment le 10, 11 24, et 25 et aussi dans le département de Soumousso et le site aurifère du village de Loto (une localité située à 50 km de Dan et à 10 km de Diébougou). De ces opérations, ils ont pu emporter une quinzaine de motocyclettes, un groupe électrogène, une charrette à traction asine, deux plaques solaires, une machine à écrire, un décodeur, cinq baffles, trois bouteilles de gaz, des sacs de maïs, du matériel scolaire, un nombre important d’ustensiles de cuisine et plusieurs autres lots de matériels divers… « Tous ces matériels ont été volés lors de cambriolages durant la période de fin 2012 à mars 2013 », a laissé entendre le lieutenant Sawadogo Adama, commandant la Compagnie de gendarmerie de Bobo-Dioulasso. A l’aide d’une trousse d’objets en métal, notamment des clés de serrure, des clés « passe-partout », des cisailles et des arrache-clous, ces malfaiteurs opéraient de nuit dans les domiciles et les magasins de la ville de Sya et de ses environs. Les motocyclettes, à en croire le commandant de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso, sont aussitôt vendues en l’état ou démontées en pièces détachées. Les receleurs refont rapidement la peinture des engins ou falsifient leur numéro de cadre dans le but d’échapper aux contrôles de routine des agents de sécurité. On note également que ces derniers utilisaient un tricycle pour l’enlèvement discret et rapide de leur butin. S’agissant du mode opératoire des présumés auteurs des multiples vols, l’adjudant-chef Mahamoudou Sawadogo, commandant la Brigade-ville de Bobo-Dioulasso, précise qu’ils accédaient aux domiciles par effraction, puis utilisaient des clés pour déverrouiller les portes. Parfois, ajoute le commandant, « ils accédaient aux maisons en découpant le toit à l’aide de cisailles ».
L’arrêt de ces délinquants, tous de nationalité burkinabè, fait suite à une enquête de la gendarmerie après une série de plaintes de la part de la population. En cette période de chaleur intense, Sawadogo Adama recommande aux populations de s’assurer du verrouillage de leurs portes. Quant aux magasins et boutiques, il invite les propriétaires à assurer une présence humaine constante. Non sans remercier la collaboration franche des populations qui a contribué à la réussite de l’opération, M. Sawadogo espère encore davantage afin d’arrêter les deux fuyards.
