Les partis politiques de l’ex-majorité au Burkina Faso, regroupés au sein du ‘’Groupe de l’appel du 9 avril 2015 contre l’exclusion’’, ont exprimé, mardi à Ouagadougou, leur préoccupation au sujet de la situation politique nationale, marquée par ‘’la persistance de la situation conflictuelle entre le Premier ministre Yacouba Isaac Zida et l’armée nationale’’.
Pour ces partis qui donnaient conférence de presse, la tension entre le PM et les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ne concerne pas seulement ce corps d’armée, mais toute l’armée nationale.
Dans la déclaration liminaire, lue par le porte-parole, Me Hermann Yaméogo, par ailleurs, président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), ce groupe de partis politique a souligné que ‘’ la longueur de la crise nous donne de sérieuses inquiétudes’’.
Selon le porte-parole du groupe, ‘’cette confrontation’’ pourrait entraver la marche des institutions de la Transition dont la mission essentielle est d’organiser des ‘’élections de fin de Transition libre, transparentes et crédibles’’.
C’est à juste titre que ces partis de l’ex-majorité invitent le Président du Faso à tirer les conclusions qui s’imposent en prenant en compte l’intérêt supérieur de la Nation.
Ils exhortent, par la même occasion, les autorités de la Transition à focaliser leurs actions sur l’organisation des élections de fin de Transition, ‘’comme cela aurait dû être le cas dès l’entame de la transition’’.
Le groupe exige, en outre, des autorités de la Transition qu’elles se ‘’départissent de tout esprit partisan dans le cadre du règlement de la crise actuelle et de tout comportement de stigmatisation ou d’exclusion dans la conduite des affaires de l’Etat’’.
Les animateurs de la conférence de presse ont aussi appelé les militants des partis politiques membres du Groupe à ‘’une veille républicaine dans l’attente de futurs mots d’ordre’’.
Le Groupe de l’appel du 9 avril 2015 contre l’exclusion qui regroupe des partis politiques et des Organisations de la société civile (OSC) a été créé deux jours après l’adoption du nouveau code électoral burkinabè par les députés du Conseil national de la Transition (CNT).
Son objectif principal, selon les initiateurs, est de condamner le caractère ‘’exclusif’’ de la nouvelle loi électorale (qui écarte des futures élections certaines personnes proches de l’ex-président Blaise Compaoré) et de mener des luttes pour son abrogation.
ALK/cat/APA