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Les populations défavorisées font les frais de la pollution
Publié le mardi 7 juillet 2015  |  Sidwaya
Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre la pollution




Dans les quartiers surtout non lotis de la ville de Ouagadougou, compte-tenu de la promiscuité des concessions, il n’est pas rare de traverser des voies couvertes d’eaux usées provenant des douches. Dans ces quartiers, au mieux, les gens brûlent les ordures et au pire, ils les jettent dans des lieux publics. La conséquence de tous ces faits est la pollution de l’environnement dont la dégradation du cadre de vie et les dangers sanitaires humains. Certes, au Burkina Faso, il n’y a pas de service spécialisé en pollution pour déterminer avec exactitude la part de la pollution dans telle ou telle maladie. Cependant, tous les acteurs s’accordent à dire qu’un environnement malsain favorise le développement de plusieurs maladies. La fumée des ordures brûlées, selon les spécialistes de la santé, est très néfaste pour la santé. Par exemple, lorsque le gaz de cette fumée rentre en contact avec les yeux, il s’humidifie et devient comme de l’acide dans l’organisme. Egalement, cela peut provoquer chez les individus, des maladies respiratoires telles que l’asthme, la rhinopharyngite (la voie respiratoire qui quitte le nez vers les poumons peut s’enfler sous l’effet de gaz toxique. Un effet qui joue directement sur le cerveau humain). Certaines personnes jettent ces déchets dans des poubelles accessibles aux enfants qui, par ignorance, peuvent jouer avec ceux-ci et contracter des maladies graves. Les eaux usées, quant à elles, constituent un environnement malsain et propice à la prolifération d’insectes nuisibles. Selon l’OMS, de tous les insectes qui transmettent des maladies, le moustique est le plus dangereux. Il est à l’origine de la transmission du paludisme, la dengue, la fièvre-jaune qui, ensemble sont responsables de plusieurs millions de décès. C’est dire que les déchets enlaidissent le cadre de vie au grand bonheur d’insectes nuisibles. Ainsi, les gens contractent des maladies débilitantes et mortelles comme la fièvre-typhoïde, la dysenterie, le choléra. Les polluants environnementaux de tous genres contaminent donc l’eau, l’air et la terre mettant en péril les humains et les écosystèmes. Partout dans le monde, des milliers de produits chimiques constituent un risque pour les populations et les écosystèmes. Les populations des pays en développement sont particulièrement vulnérables, car elles sont généralement mal informées. Souvent, leur pays ne dispose pas de réglementation adéquate et a peu de ressources pour appliquer celle existante. De plus, les gens n’ont pas beaucoup de moyens de se protéger et n’ont pas voix au chapitre dans le débat politique.
Par ailleurs, une étude publiée dans la revue ‘’Environmental Science and Technology’’ souligne que la pollution de l'air mondiale tue 3,2 millions de personnes par an, soit plus que le paludisme et le sida réunis. 72 % de ces pertes de vies humaines ont lieu en Asie. Respecter les normes fixées par l'OMS préserverait 2 millions de vies. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fixé un seuil de 10 microgrammes de particules fines par litre d'air. Si ce seuil était respecté, plus de 2 millions de décès prématurés pourraient être évités selon l'OMS. Les particules fines augmentent les risques cardio-vasculaires, les maladies pulmonaires et les cancers. Ces particules sont émises par les transports routiers et tout particulièrement les vieux véhicules diesel, les centrales thermiques au charbon, certaines industries et la combustion du bois notamment. Il est temps que les différents pays puissent adopter des dispositions rigoureuses pour la gestion des déchets de tous genres. Il est impérieux pour le Burkina Faso de miser sur la lutte contre la pollution de l’environnement. Sans quoi il est difficile d’envisager un développement durable.

Kowoma Marc DOH
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