Ouagadougou (Burkina Faso) - Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) du Burkina Faso a entamé une grève générale de quatre jours, à compter de ce mardi jusqu’à vendredi pour protester contre le ‘’licenciement’’ d’un de ses membres et ‘’l’affectation arbitraire’’ d’un autre, a-t-on appris auprès des responsables syndicaux.
Selon le secrétaire général du SYNTSHA, Raphaël Nanéma, ‘'la décision de grève de 96 heures est dictée d'une part par le + licenciement + prononcé en Conseil des ministres du 6 mars 2013 contre l'anesthésiste Nonguebzanga Kaboré au motif de + non assistance à une patiente +, décédée le 17 décembre 2012, et d'autre part, par l'affectation de Aoué Gombnimbou pour + nécessité de services +''.
A la veille du début de la grève, les responsables syndicaux ont animé, hier lundi, une conférence de presse dans la capitale Burkinabè pour prendre à témoin l'opinion publique.
Selon les responsables syndicaux, les deux mesures prises sont arbitraires et visent à briser les mots d'ordre de grève des agents de santé au Burkina.
Pour le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Tolé Sagnon, ‘'les réquisitions préventives et massives opérées par le gouvernement en vue de briser les mots d'ordre de grève, constituent des abus et des atteintes aux libertés syndicales''.
Le syndicat a ainsi décidé de poursuivre son mouvement d'humeur entamé le 14 mars 2013.
Depuis quelques mois, les agents de santé au Burkina Faso observent régulièrement des arrêts de travail pour exiger du gouvernement un meilleur traitement et des meilleures conditions de travail.