Au cours de son séjour à Djeddah en Arabie Saoudite où se trouve le siège de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibrill Bassolé a décliné le 26 mars 2013, les premières actions qu’il prévoie dans sa mission d’Envoyé spécial de l’Organisation pour le Mali et le Sahel.
Au siège de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Djeddah, l’Envoyé spécial de l’Organisation pour le Mali et le Sahel, le ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé a eu des séances de travail. Il a notamment dévoilé au secrétaire général de l’OCI, Dr Ekmeleddin Ihsanoglu, sa feuille de route. «J’ai indiqué au secrétaire général comment je comptais remplir ce mandat. Naturellement, la première étape sera la tenue d’une rencontre entre pays constituant une espèce de groupe de contact sur le Mali», a confié Djibrill Bassolé à des journalistes à l’issue de son séjour dans la deuxième métropole d’Arabie Saoudite, située sur les bords de la mer Rouge. C’est à ce groupe de contact que l’Envoyé spécial de l’OCI pour le Mali et le Sahel va faire le briefing de la situation d’ensemble. Il compte demander un soutien logistique et financier pour contribuer à la résolution de la situation malienne et aussi préserver le Sahel de crises similaires.
Selon Djibrill Bassolé, «si nous voulons que les autres pays de la région soient préservés de ces genres de situations chaotiques, il nous faut faire de la prévention qui passera nécessairement par l’amélioration des conditions de vie des jeunes et des enfants dans cette partie de l’Afrique». Le ministre d’Etat, également représentant du président du Faso, Blaise Compaoré médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la crise malienne, est convaincu que c’est la pauvreté et la précarité qui ont pu amener beaucoup de jeunes à accepter la proposition des groupes terroristes et autres, de les enrôler et d’en faire des combattants djihadistes. Certes, le secrétaire général de l’OCI a exprimé sa reconnaissance à Djibrill Bassolé pour avoir accepté la charge d’Envoyé spécial de l’organisation. Le Dr Ihsanoglu a également souligné la connaissance qu’a le chef de la diplomatie burkinabè, des acteurs et des problèmes du Sahel, de même que sa riche expérience en matière de médiation de facilitation dans plusieurs conflits en Afrique. Par ailleurs, Djibrill Bassolé s’est réjoui des «excellentes relations» qu’entretiennent le Burkina Faso respectivement avec l’OCI et avec l’Arabie Saoudite. Le fait qu’il ait été désigné par l’OCI comme représentant spécial, en même temps qu’il représente le président du Faso, médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, revêt pour le ministre Bassolé une grande signification. En effet a-t-il relevé, «cela montre bien que l’Arabie Saoudite en tête et tous ces pays (OCI) nous font confiance dans l’approche que nous avons pour résoudre les problèmes de notre sous-région». En particulier, le Burkina Faso bénéficie «d’un soutien politique, financier et diplomatique remarquable» de l’Arabie saoudite.
- Bachirou NANA
De retour de Djeddah (Arabie Saoudite)