Dans le cadre de son séjour au Burkina, le directeur général de l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI), Kandeh Yumkella, s’est rendu, en compagnie de sa délégation, au poste de la SONABEL de Zagtouli en vue de s’imprégner des réalités en matière de fourniture d’électricité à Ouagadougou. C’était le 27 mars 2013 en présence du directeur général de la Société nationale d’électricité du Burkina(SONABEL), Sienguin KI.
L’accès à l’énergie est une préoccupation des populations urbaines comme rurales. C’est pour connaître les réalités des Burkinabè en la matière que le directeur général de l’Organisation des nations pour le développement industriel (ONUDI), Kandeh Yamkella, a effectué un déplacement au poste de la SONABEL de Zagtouli dans la matinée du 27 mars 2013. Le directeur général de la SONABEL, a expliqué à son hôte du jour les performances de la centrale de Zagtouli en termes de fourniture d’électricité au Burkina. Il a souligné que la centrale de Zagtouli est la plus importante de la SONABEL de par la taille des installations. Aussi a-t-il ajouté, ‘’elle assure 80% de la consommation électrique de la ville de Ouagadougou et représente 37% de la couverture électrique nationale’’. Toute chose qui est insuffisante, a-t-il relevé. Sienguin Ki a indiqué que pour pallier à cette carence, la société fait recours aux interconnexions avec les pays voisins notamment la Côte d’Ivoire avec 50 megawatt, ce en fonction de la disponibilité en énergie, et le Ghana avec 100 megawatt. Il a souligné que l’impact en énergie hydrique étant faible au Burkina, l’accent est mis sur les interconnexions pour combler les besoins en énergie des populations de Ouagadougou qui voient leur consommation à la hausse à hauteur de 190 megawatt en période de forte demande. Le directeur général de la nationale d’électricité a soutenu qu’avec l’aide de l’Union européenne, un projet solaire est à pied d’œuvre et que la première centrale devrait être livrée courant 2015 et la deuxième phase en 2017. ‘’La centrale solaire du Burkina sera la plus grande de l’Afrique sub-saharienne et ce projet solaire est financé à hauteur de 42 milliards d’euro pour 20 megawatt et 58 milliards d’euro pour 30 megawatt’’, a-t-il dit. Il a laissé entendre que pour faire face à la demande croissante des populations en électricité, des interconnexions avec deux grandes lignes sont en vue avec le Nigeria. Quant à l’hôte du jour, Kandeh Yumkella, il a expliqué que c’est à Addis Abeba en Ethiopie que le président Blaise Compaoré l’a invité lors d’un sommet à se rendre au Burkina pour constater de visu le travail de son gouvernement dans le secteur de l’énergie. Il a salué l’effort du Burkina en matière de fourniture électrique notamment dans le domaine de l’énergie solaire. Selon lui, cela est un exemple unique en Afrique occidentale. Il a mentionné que cela contribuera à protéger les populations en l’occurrence les femmes et les enfants qui sont plus exposés au manque de l’énergie. Il n’a pas occulté le fait que la promotion de l’énergie solaire s’inscrit en droite ligne avec un projet des nations unies qui consiste à travailler pour l’accès de l’énergie pour tous. A en croire le directeur général de l’ONUDI, 3,5 millions de personnes dans le monde meurent à cause de la fumée dégagée par le bois de chauffe. C’est pourquoi, il a salué cette initiative d’énergie solaire qui permettra non seulement d’éviter des maladies aux populations et aussi participera à la préservation de l’environnement à travers l’abandon de la coupe abusive du bois. ‘’ Je vais occuper un nouveau poste à l’Union européenne et je travaillerai à ce niveau pour appuyer le projet de construction de la centrale solaire’’, a-t-il promis .