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Violences en milieux scolaires et universitaires : L’urgence d’agir
Publié le samedi 30 mars 2013   |  L’Hebdomadaire


Pr
© Autre presse
Pr Moussa Ouattara
Ministre de l` Enseignement secondaire et supérieur


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De plus en plus, les écoles d’enseignement secondaire et supérieur connaissent des violences qui affectent la sécurité des élèves, étudiants, enseignants et agents travailleurs. Que faire pour éradiquer la violence dans les établissements d’enseignement secondaire et supérieur ? Une problématique qui commande qu’on trouve des solutions idoines afin de faire de l’école burkinabè, un lieu d’éducation par excellence.



Le 29 janvier dernier, l’élève Joël Romain Ouédraogo du lycée Saint Viateur de Ouagadougou trouvait la mort. Au cours du même mois, c’est encore un groupe d’élèves et de jeunes non scolarisés qui s’en prenaient à des élèves faisant une victime.

Ces quelques épisodes de violences sus-évoqués nous rappellent ceux de l’université de Koudougou et tout dernièrement la violence opposée à la délégation du Premier ministre au campus de Ouagadougou, laissant supposer que les milieux scolaires et estudiantins sont malheureusement le terreau de la violence ; ainsi se pose la question de la responsabilité de la communauté éducative dans le fonctionnement de l’école burkinabè.

Des mesures d’urgences concertées

C’est certain, la « violence zéro » en milieu scolaire est un défi majeur de sécurité publique au Burkina Faso prise au sérieux par le chef du gouvernement, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. En effet, la violence en milieu scolaire et universitaire prend de l’ampleur avec souvent des conséquences dramatiques, parfois tragiques.

Il ne se passe pas une année scolaire sans que l’on ne signale des cas de coups et blessures souvent à mains armées et d’agressions diverses sur la personne d’élève dans des établissements scolaires.

Pourtant, l’école doit être un sanctuaire du savoir, d’éducation où l’on « fait l’Homme ». C’est pourquoi, l’un des défis à relever pour que l’école burkinabè puisse former des hommes de demain est de rendre les espaces d’éducation adaptés pour les apprentissages  : des espaces de paix et de quiétude.

« Nous voulons former des hommes de demain, parfaitement équilibrés et responsables et la violence doit être systématiquement bannie de nos établissements », a souligné le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara. Cela passe par l’implication de chacun des acteurs à commencer par les parents dans la recherche de solutions appropriées  : « La famille doit se réveiller et s’impliquer davantage dans l’éducation des enfants.

L’école fera le reste », un appel du ministre Moussa Ouattara lancé aux parents d’élèves et d’étudiants. «  Nous avons beaucoup à faire car les mentalités doivent changer pour conduire à bien la réforme de notre système éducatif qui est de permettre aux enfants d’apprendre sans peur », a ajouté de son côté le secrétaire général du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA), Emmanuel Goabga.

Dans cette vision, la société civile a sa partition à jouer dans la recherche d’une école où culture du savoir et paix font bon ménage. Les associations des parents d’élèves et d’étudiants, les mères éducatrices, la fédération des associations des scolaires, associations et syndicats des étudiants, les organisations syndicales, à travers des actions de communication pour un changement de comportement des scolaires et universitaires, doivent s’impliquer dans la lutte pour créer un environnement de paix et de concorde utiles à l’école burkinabè.

De plus, du fait de l’insécurité dans l’école burkinabè (cas de vol, banditisme, etc.), l’administration scolaire, dans une démarche de concertation avec la communauté éducative, devra prendre au sérieux la sécurisation de l’espace d’apprentissage en s’attachant les services des prestataires privés.

Enfin, il y a la nécessité de relire les règlements intérieurs des établissements et unités de formation afin de les adaptés à la situation en leur donnant un contenu plus rigoureux en matière de droits et devoirs de chacun des acteurs.

Bref, toutes les actions à entreprendre pour lutter contre les violences en milieu scolaire et universitaire doivent faire l’objet de concertation entre les acteurs de la communauté éducative pour prendre en compte les préoccupations de tous et éviter des malentendus.

Abou OUATTARA

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