30 mars 2011 – 30 mars 2013, cela fait douze ans que le peuple burkinabè a montré aux yeux du monde sa maturité quant à la résolution des questions politico-sociales. Cette date inscrite désormais dans les annales peut être qualifiée d’historique car elle a détruit les murs de haine derrière lesquels les Burkinabè s’étaient enfermés pour les orienter vers la recherche d’un vivre-ensemble.
L’image qui avait frappé le plus les esprits lors de cette journée c’est celle du président du Faso embrassant chaleureusement les parents des victimes de la violence en politique, après avoir prononcé un discours hautement historique. C’était le point de rupture d’avec les pratiques néfastes du passé. Que retenir donc de cette journée ?
Prenant sur lui la charge de reconnaître toutes les exactions commises au nom de l’Etat et ce depuis les premières années d’indépendance, le président du Faso a demandé pardon à tous ceux et celles qui en ont été victimes.
Un discours courageux empreints d’humilité et de respect d’autrui traduisant la volonté d’aller de l’avant. Aujourd’hui, avec le recul, tout le monde est unanime sur l’importance de cette journée qui, avouons-le, avait suscité des controverses sur la question de son utilité à l’époque.
On peut donc affirmer que cette paix qui inonde le Burkina est sans conteste la résultante de cette journée du 30 mars. Elle a permis de réconcilier des Burkinabè et de raffermir leur sentiment patriotique malgré que leur pays ne soit pas au nombre des pays développés.
Loin d’être une absurdité, la Journée du 30 mars 2001 fut une nécessité absolue. Toutes proportions gardées, la journées du 30 mars n’est pas moins importante que des journées commémorées ailleurs. Nombreuses questions ont trouvé leur résolution à cette occasion et c’est ce qu’il faut retenir de cette journée.