La CENI et le PNUD, à travers le Projet d’appui aux élections (PAE), ont organisé, du 20 au 23 mars et le 26 mars 2013, à Ouagadougou, une activité de réflexion postélectorale. Il s’est agi, à travers trois ateliers en l’espace de cinq jours, de réfléchir sur la problématique de la capitalisation des acquis des élections législatives et municipales du 2 décembre 2012. La cérémonie de clôture a été présidée par le président de la CENI, Me Barthelemy Kéré, le 26 mars dernier.
Adopter des recommandations et formuler des résolutions pour mieux organiser les prochaines élections, tel est l’objectif de ces ateliers organisés par la CENI et ses partenaires, notamment le PNUD. Les participants sont parvenus, durant les cinq jours de réflexion, à l’élaboration d’un rapport. Parmi ces recommandations, le président de la CENI, Me Barthelemy Kéré, a cité, entre autres, la mise en place d’un mécanisme d’alimentation du fichier électoral par celui de l’identification nationale et la modernisation de l’état civil, la création d’une hiérarchie fonctionnelle entre la CENI et ses démembrements. Il faut ajouter à cela la révision et l’augmentation du budget de fonctionnement de la CENI de manière à permettre la maintenance des équipements et des logiciels en période non- électorale. Il est aussi question de doter les acteurs du processus et le juge électoral d’une formation de qualité sur le contentieux électoral, d’adopter un cadre normatif au niveau du Conseil supérieur de la communication (CSC) pour règlementer la période de précampagne. Et en plus, garantir une animation médiatique spécifique par les médias publics pendant ladite période.
Edification du système électoral
Le président de la CENI et le représentant du PNUD ont tous reconnu que la mise en œuvre effective des recommandations par les parties prenantes permettront de consolider les acquis indispensables à l’édification d’un système électoral burkinabè performant et crédible. Pour ce faire, Me Kéré a invité tous les acteurs concernés à assumer leurs responsabilités et à renforcer leurs capacités en suivant les formations organisées pendant la période électorale. Aussi a-t-il indiqué qu’il faudra que les personnes envoyées par les structures concernées aient une certaine compétence et connaissance de l’appareillage de la CENI. Ce qui leur permettra de porter les éventuels litiges à la bonne adresse. Quant au représentant par intérim du PNUD, Isiyaka Sabo, il a dit retenir certaines recommandations. Ce sont un renforcement des capacités d’administration des processus électoraux, une meilleure sécurisation et un financement plus soutenable du processus électoral, etc. Selon le représentant, il s’est réjoui de la disponibilité des participants à tenir cet atelier car ces derniers pouvaient considérer leur devoir accompli par l’organisation du scrutin passé et tourner ainsi la page. Il a donc réitéré l’engagement des partenaires techniques et financiers à répondre favorablement à la demande du gouvernement en apportant leur assistance à la CENI.