La police municipale de Bobo en collaboration avec l’Association communautaire pour la promotion de l’animation, des loisirs et du tourisme (ACPALT) a organisé du 20 au 23 mars 2013 à Bobo, la semaine de la mobilité urbaine à Sya sous le thème : « La sécurité par tous et pour tous ». A l’occasion, Salia Sanou et par ailleurs parrain de l’évènement, a fait savoir qu’il passerait à la vitesse supérieure pour réprimer les tricycles en taxis et les taxis à gaz.
« Sécurité par tous et pour tous », c’est sous ce thème que les Bobolais ont célébré la semaine de la mobilité à Sya, organisée par la police municipale de Bobo et l’ACPALT du 20 au 23 mars 2013. Cette journée, selon toute vraisemblance, est intervenue à un moment où la donne sécuritaire est infectée par l’incivisme dans la circulation routière, faisant de nombreuses victimes. « Depuis 2008, une analyse des statistiques fournies par la section des accidents ainsi que la Brigade nationale des sapeurs-pompiers relèvent une évolution significative du taux des accidents », a relaté le commandant de police Seydou Coulibaly, directeur de la police municipale. Et au maire de Bobo de confirmer que la ville de Sya connait ces dernières années, une recrudescence de l’insécurité routière en dépit des multiples sacrifices conjugués par les forces de défense et de sécurité pour réduire le phénomène. S’appuyant sur les déclarations assorties du forum national sur la sécurité routière de 2012, le maire a indiqué que les accidents de la circulation routière constituaient la deuxième cause de mortalité au Burkina après le paludisme. Pour ce qui est de la ville de Bobo, les chiffres parlent d’eux-mêmes d’après toujours le maire : « En 2008, 1705 cas d’accidents ont été enregistrés avec 38 personnes décédées. 21 décès sur 1 964 accidents en 2009, 45 décès sur 2230 accidents en 2010 ; 60 décès sur 2 894 accidents en 2011, et 71 décès sur 3 340 accidents en 2012 », a chiffré le maire. Le maire Salia Sanou tout comme l’initiateur de l’évènement qu’est le directeur de la police municipale, ont dans leurs interventions fait comprendre que ces journées dites de la mobilité urbaine à Sya, contribueraient à sensibiliser la jeunesse qui est la plus vulnérable, à lutter contre les excès de vitesse, la pratique de la surcharge et du surnombre, à la prudence et au respect des règles de la circulation routière.
Les répressions en cours
Le maire Salia va plus loin en ajoutant que ces accidents sont aussi et surtout liés aux acrobaties sur les voies publiques, la circulation de front, le refus de port de casques, la méconnaissance du code de la route, et surtout l’incivisme. « Je profite de ces journées de sensibilisation pour inviter particulièrement les syndicats des taxis à redoubler d’efforts dans la sensibilisation de leurs membres pour l’abandon de l’utilisation du gaz comme combustible. Je voudrais aussi inviter les conducteurs des tricycles à abandonner le transport des personnes, gage d’une sécurité pour tous », a conclu le bourgmestre. La cérémonie a pris fin par une visite des photos d’accidents et des engins accidentés qui sont entassés à la section accident de la police, située dans l’enceinte de la police municipale. A nos micros, le maire a annoncé que sa commune allait passer à la vitesse supérieure après la semaine de sensibilisation, pour sévir contre les taxis en tricycles et les taximen qui utilisent le gaz combustible. Selon les dires du maire, les repressions en cours contre les usagers indélicats, vont aussi concerner les acrobates sur la voie de Guinguette (localité touristique de Bobo avec baignoire qui enregistre plusieurs visiteurs par jour) ainsi que les cortèges de mariage qui bafouent les règles de la route.
