DURBAN (Afrique du Sud) - Le 5e sommet du groupe des BRICS s'est achevé mercredi sur un accord conclu entre ses dirigeants sur la création d'une banque de développement commune, tandis que plusieurs autres accords étaient également signés en vue de renforcer la coopération au sein du groupe et d'améliorer ses interactions avec les autres économies émergentes et en développement.
Le nouveau président des pays des BRICS, le président sud- africain Jacob Zuma, a déclaré lors d'un point presse en début d' après-midi mercredi que suite à un rapport de leurs ministres des Finances, les dirigeants des pays des BRICS s'étaient déclarés satisfaits de la faisabilité et de la viabilité de la création d'une banque de développement.
Cette création a été décidée en considération des défis auxquels sont confrontés les pays en développement pour renforcer leurs infrastructures, en raison notamment de leur insuffisance d'investissements directs et de financements de long terme, et en particulier de capital à investir, ainsi qu'en raison de contraintes de la demande globale.
En conséquence, il y avait un besoin de coopération des BRICS vers une utilisation plus productive des ressources financières mondiales en vue d'apporter une contribution positive à ce processus.
« Nous avons convenu d'établir cette nouvelle banque de développement. Les contributions en capital initiales affectées à cette banque seront substantielles et suffisantes pour assurer son efficacité dans le financement d'infrastructures », a-t-il dit.
Cette banque de développement sera basée sur les besoins des pays des BRICS, lesquels recherchent environ 4 500 milliards de dollars sur les cinq prochaines années pour le développement de leurs infrastructures.
M. Zuma a ajouté que les dirigeants des pays BRICS avaient également chargé en juin 2012 leurs ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales d'explorer la construction d'un filet de sécurité financier, ce qui a conduit à la création d'un Mécanisme de réserves contingentes (MRC) entre les pays BRICS.
Les dirigeants ont convenu que la création de ce MRC avec une masse initiale de 100 milliards de dollars était également viable, sous réserve de cadres réglementaires internes et de garde-fous appropriés.
« Nous demandons à nos ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales de continuer à travailler pour cette création. Nous sommes reconnaissants à nos ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales pour le travail entrepris sur la nouvelle banque de développement et sur le mécanisme de réserves de contingence.
« Nous les chargeons de négocier et de conclure l'accord qui aboutira à l'établissement de ces institutions. Nous réexaminerons les progrès réalisés concernant ces deux initiatives lors de notre prochaine réunion en septembre 2013 », a-t-il dit.
Les accord signés à l'occasion de ce sommet ont compris un accord sur le cofinancement de la coopération en matière d' économie verte et un accord sur le cofinancement des infrastructures en Afrique.
Les dirigeants ont également créé le Conseil économique des BRICS, qui offrira des opportunités de mise en relation entre les entreprises au sein du groupe. Un accord sur la création d'un Conseil de réflexion du BRICS, signé le 11 mars, a également été annoncé officiellement.