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Sidwaya N° 7384 du 27/3/2013

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Organisation des élections au Burkina : Des recommandations pour améliorer le processus électoral
Publié le jeudi 28 mars 2013   |  Sidwaya


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© Sidwaya par DR
Organisation des élections au Burkina: des recommandations pour améliorer le processus électoral


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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les autres acteurs du processus électoral ont dressé, du 20 au 26 mars 2013 à Ouagadougou, un bilan «satisfaisant» des élections législatives et municipales couplées du 2 décembre 2012. A l’occasion, des recommandations ont été formulées dans l’optique d’améliorer l’organisation des scrutins au Burkina.

Les concertations entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ses partenaires nationaux et internationaux, du 20 au 26 décembre 2013 à Ouagadougou, avaient pour but : « analyser et voir comment pérenniser les acquis des élections législatives et municipales couplées du 2 décembre 2012 en vue d’améliorer le système électoral de notre pays ». A la clôture des travaux, le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, a affirmé que cette préoccupation semble avoir trouvé un début de réponse. Pour lui, les résultats des travaux et les recommandations formulées à l’issue des échanges pourraient permettre de mieux organiser les prochaines échéances électorales. Au sortir de la série de trois ateliers, les participants ont, entre autres, demandé de « mettre en place un mécanisme d’alimentation du fichier électoral par le fichier de l’identification nationale et la modernisation de l’état civil». A cet effet, il a été recommandé de recycler l’investissement électoral réalisé, notamment en mettant le matériel biométrique et de télécommunication à la disposition des services de l’état civil et de l’Office national d’identification (ONI). Ils ont aussi perçu la nécessité de créer une hiérarchie fonctionnelle entre la CENI et ses démembrements, tout en mettant en place une administration électorale professionnelle. Ce, à travers le renforcement des capacités de la CENI. Les motions de recommandation ont aussi concerné le réexamen du financement des partis politiques. Il s’agira de « renforcer le contrôle de l’utilisation des financements publics par la Cour des comptes pour moraliser la matière, de manière à permettre, d’une part, un accroissement conséquent du financement au profit des partis politiques (…) et d’autre part, d’éviter l’intervention des sources de financement peu recommandables (…) ». Dans cette perspective, le budget de fonctionnement de la CENI devrait être revu à la hausse, de manière à permettre la maintenance des équipements et des logiciels en période non électorale. De même, les participants ont souhaité la révision du Code électoral, dans le sens d’élaborer un rapport financier de l’activité électorale, en lieu et place d’un compte de gestion, à adresser à la Cour des comptes et au gouvernement. Ils ont appelé de leurs vœux, la simplification des formalités de candidature aux élections nationales et locales, l’amélioration de la fonctionnalité des bureaux de vote par un meilleur recrutement, une meilleure formation des membres, l’institution de centres régionaux de compilation et de centralisation des résultats pour leur donner une base légale.

Règlementer la période de précampagne

Une deuxième série de recommandations a porté essentiellement sur des questions juridiques, en l’occurrence la clarification du mode de scrutin (de liste ou uninominal) pour la désignation des deux conseillers régionaux. L’adoption d’un cadre normatif au niveau du Conseil supérieur de la communication (CSC) pour règlementer la période de précampagne et garantir une animation médiatique spécifique par les médias publics pendant la période électorale figure en bonne place dans les motions de recommandation. Le président de la CENI fonde l’espoir que les recommandations formulées puissent être prises en compte par les acteurs concernés, afin de consolider les acquis indispensables à l’édification d’un système électoral burkinabè performant et crédible. Selon lui, la problématique de l’administration des élections, qui se pose de façon récurrente aux jeunes Etats en voie de démocratisation, constitue un enjeu majeur pour leur stabilité et pour la survie de leurs institutions républicaines. Il a, par conséquent, remercié les partenaires techniques et financiers, réunis autour du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Pour le représentant- résident du PNUD par intérim, Isiyaka Sabo, malgré le satisfecit général constaté lors des élections, l’on est tous conscients que la tenue d’élections démocratiques, transparentes et crédibles, constitue aussi un processus d’apprentissage à l’issue duquel les parties prenantes devraient s’engager dans une introspection, et tirer les leçons de leurs forces et faiblesses. Aussi a-t-il félicité les deux experts électoraux, à savoir le général Siaka Sangaré, délégué général aux élections du Mali et ancien président de la Commission électorale indépendante de la Guinée Conakry, et le professeur El Hadj Mbodj, acteur du processus électoral sénégalais depuis 1990. Ceux-ci ont partagé leurs expériences en matière d’administration électorale avec les participants.

Souleymane SAWADOGO

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