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Sidwaya N° 7255 du 17/9/2012

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Recherche scientifique : Optimiser l’utilisation des résultats de la recherche
Publié le mercredi 19 septembre 2012   |  Sidwaya


Lamoussa
© Autre presse par DR
Lamoussa Salif KABORE, Ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie
Gouvernement du Burkina FASO du 23 février 2012


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Le Ministère de la recherche scientifique et de l’innovation (MRSI) a organisé un atelier régional de sensibilisation à l’approche « recherche agricole intégrée pour le développement (IAR4D) » et la mise en place de plateformes multi-acteurs d’innovations, les 17 et 18 septembre 2012 à Ouagadougou.

Réduire au mieux l’inadaptation des produits de la recherche aux besoins des producteurs, des vulgarisateurs ou des consommateurs finaux…Telle est l’ambition du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement (CORAF/WECARD). La structure vient de développer une nouvelle approche dite « recherche Intégrée pour le développement (IAR4D) » au profit de ses vingt-deux pays membres. Afin de sensibiliser les acteurs à cette nouvelle vision, le Ministère de la recherche scientifique et de l’innovation (MRSI) a organisé un atelier, les 17 et 18 septembre 2012, à Ouagadougou. Selon le ministre en charge du département, Gnissa Isaïe Konaté, le principe vise à améliorer les taux d’adoption des résultats de la recherche. En clair, c’est une approche qui va prendre en compte le chercheur lui-même, ainsi que toutes les autres parties prenantes, afin d’accroître l’utilisation des trouvailles du premier. « Le chercheur ne peut pas deviner les produits qui vont convenir au consommateur, au transformateur et au producteur. Il faut alors, une synergie entre les différents acteurs, dont les rôles et les responsabilités seront partagés », a expliqué M. Konaté. A en croire le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, ce principe a été développé en réponse aux limites des approches dites verticales ou top-down. Pour lui, la nouvelle formule trouve son fondement dans les questions d’éthique, basées sur la vision selon laquelle la connaissance, le savoir, l’invention, l’innovation et la diffusion des résultats ne sont plus strictement attribuables aux seules structures classiques. Pour lui, le producteur est un expérimentateur par excellence qu’il faut traiter comme tel. « Le principe se fonde sur la pertinence et la nécessité de créer un préalable de conditions idéales et idoines pour la durabilité des acquis de la recherche-action-développement », a-t-il dit. A écouter le ministre Konaté, les nouveaux concepts et les nouvelles approches, développés ces quatre dernières décennies, sont de plus en plus inclusifs, itératifs, flexibles et participatifs. Ils ont eu comme avantage, a-t-il poursuivi, de prouver la nécessité de privilégier le dialogue trilogique entre producteurs, vulgarisateurs et chercheurs. Cela, a-t-il ajouté, pour un meilleur impact des activités de la recherche pour le développement dans le contexte actuel de mondialisation. Cependant, a souligné le ministre, il ne s’agit pas d’un modèle défini une fois pour toutes. « Ce n’est pas du prêt-à-porter. L’approche consiste plutôt en l’application d’un certain nombre de principes qui peuvent décliner différemment, selon les contextes », a-t-il soutenu. Par ailleurs, la rencontre a été l’occasion pour la mise en œuvre de la plateforme multi-acteurs d’innovation qui, pour M. Konaté, reste l’outil opérationnel-phare. Dans le domaine agricole, a-t-il avancé, en guise d’exemple, la Plate-forme d’innovation (PI) multi-acteurs est un outil pouvant permettre, d’une part, la promotion, l’accélération de l’adoption de technologies et d’innovations. Lesquelles technologies intègrent les savoirs locaux, les bonnes pratiques et « impactent durablement la productivité ». Dans les autres domaines, a ajouté M. Konaté, la PI peut permettre de créer des synergies et d’engranger des résultats avec plus d’efficacité et d’efficience.

Asdara SAWADOGO
Nadège SAWADOGO
(Stagiaire)

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