Les Etats-Unis viennent de mettre à la disposition du Burkina Faso environ 2,7 milliards de francs CFA en vue de l’aider à lutter plus efficacement contre le travail des enfants, a appris APA mercredi auprès du ministère en charge de l’action sociale.
L'enveloppe sera gérée par l'ONG américaine Counterpart International. Le projet ciblera le travail des enfants dans la production du coton et dans les mines d'or, en se concentrant sur la zone nord des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, ainsi que le nord et le centre-nord des Cascades.
Avec cette subvention, Counterpart International travaillera en partenariat avec l'ONG Terre des Hommes, basée en Suisse, pour protéger les enfants contre les pires formes de travail.
Le projet qui vise à aider les enfants à fréquenter des écoles de qualité et à participer à des programmes de formation. Il assistera également des familles à développer des moyens de vie durables et permettra aussi de les relier aux programmes nationaux de protection sociale.
Ce programme permettra aussi de renforcer les capacités des autorités locales à mettre en œuvre des politiques visant à éliminer le travail des enfants.
En outre, il sera possible avec le projet de mener des études, y compris la collecte de données sur les enfants qui travaillent dans les secteurs du coton et de l'or au Burkina Faso.
Depuis 1995, les projets du Bureau des affaires du travail international du Département d'Etat américain, ont protégé environ 1,5 million d'enfants contre l'exploitation.
Ledit bureau a financé 260 projets mis en œuvre par plus de 65 organisations dans 91 pays et gère actuellement un budget de plus de 210 millions de dollars de programmes actifs dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants.
Au Burkina Faso, ils sont des milliers d'enfants ayant abandonné l'école pour remplir les sites d'orpaillage, devenus légion dans ce pays devenu (après l'Afrique du Sud, le Ghana et le Mali), le quatrième pays minier du continent, en l'espace d'une décennie.
Le Burkina a des taux de scolarisation et d'alphabétisation respectivement de 72% et 34%, selon le ministère de l'Education et de l'Alphabétisation.
