Le Syndicat des travailleurs de la géologie, des mines et des hydrocarbures SYNTRAGMIN a tenu une conférence de presse le 22 mars 2013 à la bourse du travail à Ouagadougou. Objectif : informer le public sur la situation sociale qui prévaut au sein de la société Gryphon Minerals depuis plus de 3 mois.
Décidément, les problèmes liés au licenciement des travailleurs sont devenus monnaie courante au Burkina Faso. Et pour preuve, depuis un certain temps, les différentes sociétés rencontrent des difficultés avec leurs travailleurs. En effet après la grogne des travailleurs de la société SIBEA-SA le 9 mars, c’est au tour des agents licenciés de la société Gryphon Minerals de manifester leur mécontentement à l’égard de leur employeur. A les entendre, ces derniers qui auraient été licenciés et d’autres mis au chômage technique par leur employeur, la société Gryphon Minerals, demandent leur reprise et à défaut la prise en compte de leurs droits légaux ainsi que des mesures sociales d’accompagnement. A en croire le délégué du personnel, Bazié Bagnon, Gryphon Minerals est une société australienne d’exploration minière spécialisée dans la recherche de l’or, présente au Burkina depuis 2005. Selon ce dernier, c’est après maintes réticences de la part de cette dernière qu’ils ont réussi à mettre en place le 12 septembre 2012, les délégués du personnel composés de 5 titulaires et de 5 suppléants. « Le 25 septembre 2012, la direction générale a convoqué les délégués pour leur annoncer le licenciement d’une partie du personnel pour des raisons économiques. Et ce malaise économique n’a jamais été démontré par la société jusqu’à présent », a déclaré Bazié Bagnon. Depuis lors, s’en est suivie une série de procédures notamment une médiation de la direction régionale du travail de Banfora (DRT), une conciliation du préfet de Nankorodougou et de la DRT, une conciliation entre les travailleurs (délégués et travailleurs déflatés) et la direction de Gryphon Minerals. Mais cela s’est soldé par un échec. De l’avis du délégué du personnel, Bazié Bagnon, ce conflit social a obligé la société à prononcer le lock-out à partir du 21 novembre 2012 et ce n’est que le vendredi 22 février 2013 que les activités ont repris sur le site mais la tension reste perceptible.
