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Le Quotidien N° 726 du 26/3/2013

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Affaire de l’incendie du marche de Kara et de Lomé : La vérité décide en faveur de l’opposition
Publié le mercredi 27 mars 2013   |  Le Quotidien




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Ebranlé dans sa tanière par une opposition unie autour du Collectif ‘’sauvons le Togo’’ (CST) et multipliant des manifestations pour des réformes institutionnelles, le président Faure Gnasingbé ne cesse de brandir les armes de l’intimidation. Toutes les manœuvres sont du jeu pour fragiliser l’opposition. Et l’incendie des marchés de Kara et de Lomé du mois de janvier a vite sonné comme un déclic sur lequel le régime de Faure s’est empressé de sauter là-dessus. La suite est connue.

Les acolytes du président Faure ourdissent des accusations diverses et à foison contre l’opposition et tous les membres du Collectif ‘’sauvons le Togo’’ (CST). Une des figures importantes de l’opposition, Agbéyomé Kodjo accusé d’être le principal bras financier de l’incendie fut inculpé et mis en examen. L’opposition dénonce ce qu’elle qualifie de ‘’ farce et de déni de justice’’. Contre l’acharnement du pouvoir sur l’opposition, celle-ci lève l’étendart de la dénonciation qui a abouti à la mise en place d’un comité d’enquête. Les travaux du comité commencent à produire des effets contraires aux attentes des machinations du président Faure. En effet, le principal présumé auteur, Mohamed Loum, alias Toussaint Tomety, instrumentalisé au départ avait dénoncé Agbéyomé Kodjo et certains membres du collectif comme étant coauteur de l’incendie. Et c’est sur la base des déclarations du présumé auteur que Kodjo et quelques membres du collectif ‘’Sauvons le Togo’’ ont été placés en détention provisoire. Mais après la mise en place du comité d’enquête ‘’la marionnette’’ du pouvoir, Mohamed ne pouvait plus argumenter ses accusations mensongères. Et revirement ! indissimulable vérité, on l’a beau mis sous les boisseaux, il faut qu’elle finisse par poindre au grand jour.

« Toute l’accusation tombe ! » c’est en ces termes que le virevoltant opposant longtemps mis en examen a réagi quand le principal auteur est revenu sur ses accusations. Et voici ce qui sonne comme une victoire d’urnes de l’opposition face au pouvoir qui aura du mal à redorer les loques aux yeux du peuple togolais et la communauté internationale. Cette opposition qui criait sans voix à l’oppression, à l’intimidation vient de décrocher une preuve retentissante pour étayer toutes les accusations de violations contre les droits de l’homme qui pèsent contre le régime du président Faure. Au-delà des intérêts purement politiques, c’est le peuple togolais tout entier qui est enfin sorti du dédale et du flou qui entouraient cette affaire. Cette disculpation de l’opposition est un premier pas. Le reste s’annonce plus important dans la mesure où le principal auteur, Mohamed Loum devra désigner ses collaborateurs dans la commission de l’acte criminel ainsi que les principaux complices. Selon certains observateurs, c’est aussi l’heure de mesurer toute l’indépendance du comité d’enquête mis en place. Car, il ne saura abandonner la procédure à ce stade des enquêtes ni céder à quelques tentatives de subornation de témoins. Du côté du camp de Faure, c’est tout sauf le confort. On se borne à des déclarations sous la barbe qui laissent entendre la disposition du pouvoir à respecter le verdict du comité d’enquête. Mais en réalité le fauteuil de Faure est menacé du fait de ce que cet énième bévue de ses manœuvres exacerbera la désaffection de la population à l’égard d’un pouvoir qui peine à trouver des réponses à leurs préoccupations. En tout cas, le régime connait bien la maxime : «  nemo auditur turpitudinem allegans », nul ne peut être entendu alléguant de sa propre turpitude.

Devant le juge d’instruction, Mohamed Loum a davantage maintenu le malaise du pouvoir en affirmant avoir été manipulé par trois officiers de gendarmerie et un journaliste qui serait proche du régime. Il est clair que les 4 personnes désormais citées comme des manipulateurs n’ont pas agi en simple alpinistes mais pour servir. Servir qui ? C’est la question profonde et délicate qui se pose comme un défi important de la commission d’enquête s’il veut être un jour cité de plume d’or dans l’histoire du Togo. Mais qui osera dénoncer ‘’l’empereur ?’’. Si on pouvait dépasser le culte de la personnalité, on servirait mieux l’Etat de droit et cela profitera certainement à l’ancrage de la démocratie et marquera un pas important sur le chemin du développement. Cependant la voix assourdissante répond que cela est un leurre. Les trois officiers de gendarmerie et le journaliste désormais mis en cause n’étonneront pas outre mesure s’ils s’obstinaient à ne pas dénoncer l’ordonnateur principal des manœuvres. Parce ce que ce que chef veut nous le voulons jusqu’au prix de l’échafaud

La Rédaction

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