Du 25 au 27 mars 2013, se tient à Ouagadougou, une conférence de haut niveau sur les stratégies et les politiques de sécurité en Afrique au profit des 50 participants venus du continent africain. Le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD) en partenariat avec l’Institut d’études de sécurité, la fondation Hanns Seidel et le gouvernement du Burkina, a lancé, dans la salle de conférences de l’hôtel Azalaï, un forum sur la sécurité en Afrique. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, Jérôme Bougouma, parrain de la cérémonie.
L’année 2013 a commencé avec une haute pression de menaces à la sécurité. Plusieurs pays ont perdu le contrôle d’une certaine portion de leur territoire national, voire une partie de leur population. Ainsi, des révoltes, des insurrections, des rébellions et des manifestations sociales ont caractérisé cette période, causant la déstabilisation de certains gouvernements et le déplacement des populations. Et pour faire face aux menaces qui touchent une bonne partie du continent africain, le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD) en partenariat avec l’Institut d’études de sécurité, la fondation Hanns Seidel ont décidé d’accompagner le gouvernement burkinabè durant trois jours à travers le thème : « Vers de nouvelles approches stratégiques pour la prévention et la résolution des conflits dans les pays africains ». Environ cinquante participants venus du continent africain ont pris part à la conférence sur la sécurité en Afrique.
Pour le directeur général du Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD), Dr Simon Mamosi Lelo, deux raisons ont motivé la tenue de la conférence. La première raison, selon lui, est que tous les pays africains sont actuellement impliqués dans le développement des plans stratégiques nationaux à court, moyen et long termes visant à accélérer le développement économique et social en vue d’atteindre les pays émergents. Et la deuxième raison va permettre de savoir comment les pays africains vont parvenir à réaliser tout en évitant les situations de violence, d’insécurité et d’instabilité qui font fuir les cerveaux et les capitaux. « C’est pourquoi, la conférence examinera les divers conflits actuels, notamment la crise au Mali, la violence au Nigéria et les conséquences pour l’ensemble de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, et l’insécurité au Kenya », a-t-il soutenu. Il a également reconnu que le système ou le mode de gouvernance peut être à la fois la cause des conflits et aussi, souvent sa solution. « Il est de même pour les services et les institutions en charge de la justice, de l’ordre public, de la sécurité nationale et de la protection du territoire qui, s’ils sont efficaces et performants peuvent éviter ou prévenir les conflits », a laissé entendre le directeur général du CAFRAD. Simon Mamosi Lelo a invité les participants à se pencher sur les mesures adéquates et les propositions appropriées afin d’éviter ou de prévenir les conflits.
Quant au parrain, Jérôme Bougouma, il a mentionné que la principale menace qui pèse sur l’Etat africain est la violence criminelle sous toutes ses formes. Selon lui, la tenue du forum est une occasion d’échanges et de partage d’expériences entre les différents experts présents à la cérémonie. « J’en suis sûr des opportunités d’approches stratégiques communes et des mécanismes adaptés de prévention et de résolution des conflits, en vue de renforcer les capacités de leadership, de gouvernance et de politiques publiques en Afrique et de créer durablement toutes les conditions de sécurité propices au développement de notre continent », a-t-il indiqué. Il dit être conscient que la tâche n’est pas facile car selon lui, des défis et des enjeux sont immenses et les attentes des populations sont à la hauteur de ce qu’elles sont en droit d’exiger de leurs dirigeants et des pouvoirs publics. Le parrain a exhorté les éminents responsables en charge des questions de sécurité, d’examiner objectivement les défis et les menaces sécuritaires de l’époque.
