Les abonnés de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) de Banfora et de Bérégadougou sont privés d’eau potable depuis le samedi 23 mars 2013. Cette situation perdure toujours ce lundi 25 mars dans la matinée. Le manque de communication entre l’ONEA et ses abonnés est tel qu’il laisse libre cours aux supputations sur une rupture de tuyaux. Après maintes tentatives pour recueillir la moindre information, l’équipe de Sidwaya s’est rendue sur le terrain, à Lemourdougou cité, à une dizaine de kilomètres au Nord de Banfora, où deux travailleurs de la SN-SOSUCO ont trouvé la mort au cours d’un entretien du réseau. Cette rupture d’eau est intervenue suite à la disparition de deux agents de la SN- SOSUCO dans la conduite d’eau entre la source à Karfiguela et l’ONEA à Banfora, alors qu’ils étaient en travaux d’entretien avec 3 autres camarades. Ce drame est intervenu dans la journée du 24 mars 2013. C’est pour donc récupérer les corps de ces victimes qui se trouveraient dans la tuyauterie de l’ONEA que le conduit a été sectionné. Des travailleurs de la SN-SOSUCO, de l’ONEA et une équipe de sapeurs-pompiers de la 5e compagnie de Banfora sont depuis, à pied d’œuvre pour retrouver les deux corps qui auraient été emportés par un courant d’eau dans les tuyaux de canalisation. Cependant, la tâche semble ardue, au regard du matériel dont dispose cette équipe. Une première tentative de retrait des corps a échoué et une seconde a été mise en œuvre au moment où l’équipe de Sidwaya quittait les lieux.
« Nous avons dépêché une équipe pour renforcer celles de la SOSUCO, afin d’accélérer les opérations de réparation », a déclaré pour sa part, le directeur régional de l’Ouest de l’ONEA, Saïdou Kafando. Selon lui, il s’agit d’une intervention assez complexe, qui demande beaucoup de moyens. Pour le moment, à Banfora, la préoccupation pour la population, c’est comment obtenir de l’eau potable, surtout en cette période de chaleur. En attendant, les forages et les puits des secteurs périphériques de la ville sont envahis par une population assoiffée. Quant à l’eau minérale commercialisée en sachet, la rupture semble consommée.