Arrivée dans la capitale burkinabè la veille, la ministre de la Communication de la Côte d’Ivoire, Affoussiata Bamba-Lamine, était dans les locaux des Editions Sidwaya dans l’après-midi du lundi 25 mars 2013. Une visite qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat pour un renforcement des capacités entre les organes de presse publique burkinabè et ivoirien.
Après la signature du volet communication du Traité d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, intervenue à Ouagadougou dans la matinée du lundi 25 mars 2013, Mme le ministre de la Communication de Côte d’Ivoire, Affoussiata Bamba-Lamine et sa délégation ont, dans l’après-midi, rendu visite aux Editions Sidwaya. En compagnie de son homologue burkinabè, Alain Edouard Traoré, la ministre ivoirienne a parcouru les différentes sections de « la maison commune », de la saisie à l’imprimerie, en passant par le secrétariat général de rédaction. En outre, l’hôte a pris connaissance de l’organisation de la rédaction du quotidien d’Etat, de l’Agence d’information du Burkina(AIB) ainsi que le fonctionnement de son site. Au service documentation, Mme Bamba-Lamine a été fascinée à la vue de certains articles portant sur entre autres, le premier président ivoirien, Félix Houphouët Boigny, datant de plusieurs dizaines d’années. Pour la ministre, la visite s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre les journalistes des deux pays dans le sens d’un renforcement mutuel de leurs capacités. « Nous voulons créer un cadre d’échange et de travail entre les journalistes de Fraternité matin et ceux des Editions Sidwaya… Si nous sommes unis, nous serons plus forts, et nous pourrons entreprendre toutes les innovations que nous souhaitons. Chaque pays a ses particularités, il nous appartient, chacun, de prendre chez l’autre ce qu’on n’a pas. Nous pouvons nous donner la main dans la numérisation
de nos archives », a-t-elle soutenu.
Un partenariat gagnant-gagnant
La première responsable du département de la communication de la Côte d’Ivoire a ensuite échangé avec les journalistes, notamment sur la contribution des médias ivoiriens à l’apaisement des cœurs et à la réconciliation dans son pays. « Beaucoup de journalistes ont failli dans le traitement de l’information et nous organisons des formations des hommes de médias afin de les sensibiliser sur leur sens de responsabilité dans l’éducation des masses », a-t-elle affirmé. En outre, elle a souligné que la rémunération des journalistes de la presse privée doit être améliorée afin d’éviter qu’ils ne se transforment en « mercenaires de la plume ». Pour le directeur général des Editions Sidwaya, Rabankhi Abou-Bâkr Zida, la présence des deux ministres dans sa structure est aussi une preuve d’encouragement du travail qui y est abattu. Il a également rappelé que des journalistes de Sidwaya se sont déjà rendus, courant août 2012, à Fraternité matin afin de s’inspirer de leurs pratiques. « Nous avons en projet de publier un journal commun qui va réunir les journalistes des deux rédactions », a-t-il annoncé. Selon Alain Edouard Traoré, la visite des médias burkinabè par sa collègue ivoirienne permet à celle-ci de mieux les connaître. Cela permettra, a-t-il ajouté, d’asseoir les angles à développer pour un partenariat gagnant-gagnant. Avant de dire au revoir à ses hôtes, Affoussiata Bamba-Lamine a reçu un exemplaire des différents produits de l’entreprise de presse burkinabè. Présente au Burkina Faso depuis le 24 mars dernier, le séjour burkinabè de Mme Affoussiata Bamba-Lamine se poursuit ce 26 mars avec au programme, une série de rencontres avec des personnalités burkinabè.