Djibrill Bassolé en Arabie Saoudite : Entre petit pèlerinage et rencontre avec la communauté burkinabè #aOuaga

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Djibrill Bassolé en Arabie Saoudite : Entre petit pèlerinage et rencontre avec la communauté burkinabè

Publié le mardi 26 mars 2013 | Sidwaya

© aOuaga.com par AO
Crise Malienne : Conférence de presse du Ministre des Affaire Etrangère et de la cooperation, Djibril Bassolé, nommé representant de l`OCI (Organisation Confédération Islamique).
Vendredi 22 mars 2013.

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Après avoir accompli le dimanche 24 mars 2013, le petit pèlerinage ou « Omra » à La Mecque, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, s’est entretenu avec la communauté burkinabè en terre sainte autour de leurs préoccupations.

En terre sainte d’islam, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé et les membres de sa délégation, tous des musulmans, ont raffermi leur foi et vu leurs pêchés absouts lors du petit pèlerinage. En effet, comme le disent des hadiths, « …Qui visite cet édifice (la Kaaba) sans commettre ni acte charnel ni libertinage, sera absouts de ses péchés et redeviendra pur comme au premier jour de sa naissance ». Vêtus de la tenue d’Hiram composée de deux pièces d’étoffe blanche et neuves, l’une enroulée autour des reins, tombant sous les genoux et l’autre couvrant le torse, ils ont accompli tous les rites, notamment les prières, le « Tawaf », tour de la Kaaba sept fois et le « Sa’y », trajet entre Safa et Marwa sept fois. C’est après ces actes de dévotion à Allah que le ministre Djibrill Bassolé a rencontré à quelques kilomètres de la Kaaba à La Mecque, la communauté burkinabè. Ils ont d’emblée repris en chœur l’hymne nationale, le Dytaniè. « Il y a longtemps qu’un ministre ne nous a pas rendu visite à La Mecque », « nous sommes convaincus que votre présence aux discussions sur le hadj va permettre d’alléger la souffrance de nos pèlerins », se sont réjouis les membres de la communauté. Ils ont relevé qu’à La Mecque, on dit du bien du Burkina Faso et de son président Blaise Compaoré qui s’investi dans le règlement des conflits. « Nous sommes particulièrement fiers lorsque nous avons appris que l’Organisation de la coopération islamique (OCI) vous a désigné comme son représentant spécial pour le Mali et le Sahel. Nous prions Dieu Tout-Puissant qu’il vous donne la force de mener à bien et de ramener la paix au Mali et dans la sous-région » ont relevé les Burkinabè lors de la rencontre à La Mecque. La communauté burkinabè en Arabie Saoudite est très attachée au Burkina Faso malgré l’éloignement. Ses membres ont relevé des préoccupations liées aux documents tels, les passeports, les certificats de nationalité, l’obtention de parcelles d’habitation au Burkina Faso, de bourses universitaires dans les pays arabes, le transfert d’argent au pays…Ils ont souligné que l’ambassadeur Ouamtana Sedina Boubacar et le consul général Adama Compaoré essaient déjà de résoudre leurs soucis. En réponse, le ministre Djibrill Bassolé a promis des solutions. « Le Président du Faso, Blaise Compaoré, nous a donné des instructions pour que vous qui êtes ici, soyez dans de bonnes conditions de séjour », a-t-il indiqué, tout en promettant de remédier aux problèmes de documents, afin qu’ils soient en règle aussi bien vis-à-vis de la législation burkinabè que saoudienne.

Les difficultés du hadj en voie de résolution

Le président du Faso a encouragé le gouvernement à prendre en considération les Burkinabè vivant à l’étranger dans tous les programmes de développement socioéconomique du pays. Dans ce sens, a expliqué le ministre d’Etat, une conférence sera bientôt organisée bientôt à Ouagadougou pour que les Burkinabè de l’étranger puissent s’impliquer dans les efforts de développement du Burkina Faso. « Nous allons régler vos problèmes de parcelles, de transfert d’argent… Nous allons tout mettre en œuvre pour vous aider à améliorer vos conditions de séjour, mais il faut aussi que vous œuvriez aussi en faveur de vos frères et sœurs restés au Burkina Faso », a relevé le chef de la diplomatie. Il a reconnu que les Burkinabè rencontrent beaucoup de difficultés dans l’accomplissement du hadj, notamment concernant les volets transport, hébergement, alimentation, encadrement. Le ministre a confié avoir discuté de ces problèmes avec les autorités saoudiennes. « Nous ne pouvons pas prétendre régler tous les problèmes à cent pour cent, a-t-il noté, mais nous allons tout faire avec votre soutien et avec l’aide de Dieu pour que le hadj du Burkina Faso se passe dans de bonnes conditions ». En effet, le gouvernement veut défendre l’image du pays, car « il n’est pas normal » que d’autres pays réussissent l’organisation du hadj pour leurs pèlerins et que les Burkinabè connaissent des difficultés. Avec la sagesse de tous, la compréhension et la concertation, Inch Allah, a dit Djibrill Bassolé, « nous allons pouvoir surmonter ces difficultés ». D’une manière générale, le Burkina Faso et l’Arabie Saoudite entretiennent de « très bonnes » relations diplomatiques. Le rôle du Burkina en Afrique de l’Ouest dans la résolution des conflits et la lutte contre les phénomènes de déstabilisation est beaucoup apprécié par les autorités saoudiennes. C’est la raison pour laquelle, a dit le ministre Bassolé, l’Organisation de la coopération islamique a bien voulu le désigner comme représentant spécial de l’OCI pour le Mali et le Sahel. « Je compte sur vos prières et vos bénédictions pour que le nom du Burkina Faso soit rehaussé et que la bonne réputation de l’islam soit préservée », a-t-il lancé. « Monsieur le ministre d’Etat, que les bénédictions de la communauté burkinabè en Arabie Saoudite vous accompagnent ! Assalam Alékoum ! », ont formulé en retour les représentants de la communauté burkinabè en Arabie Saoudite qui compterait près de 6000 membres. La suite du séjour du ministre d’Etat sera consacrée aux discussions sur l’organisation du hadj aussi bien avec les autorités saoudiennes que les agences de voyage et des membres du comité national d’organisation. En outre, Djibrill Bassolé se rendra au siège de l’OCI afin d’échanger sur sa mission.

Bachirou NANA
Envoyé spécial à La Mecque
(Arabie Saoudite)

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