Dédougou – Le ministre des droits humains, Julie Nignan, a invité vendredi la population de Passakongo au calme, à la paix, lacoexistence pacifique et la tolérance, a constaté un journaliste de l’AIB.
Suite à la crise qui a sévi dans cette localité de la commune de Dédougou en 2012, une vingtaine de personnes ont été condamnées le 16 novembre 2012 pour s’être rendues coupables de destruction des biens et d’abattage d’animaux.
Insatisfaites de cette décision judiciaires, les populations de Passakongo ont organisé les samedi 9 février et 16 mars 2013 des marches sur le gouvernorat de Dédougou pour exiger leur libération.
Au regard des allures inquiétantes que prend cette affaire, le ministre des droits humains est venu leur livrer vendredi le message du gouvernement.
Paix, coexistence pacifique, tolérance et le retour du calme à Passakongo ont été les mots clés du message de la représentante du gouvernement aux manifestants.
Aussi, la procédure judiciaire a été de long et en large expliquée pour leur faire comprendre la séparation des pouvoirs.
En effet, au nom de cette séparation des pouvoirs, l’administration ne peut outrepasser ses compétences pour interférer dans le domaine judiciaire.
Libérer les détenus pour le retour de la paix.
« J’aurai aimé vous promettre qu’en quittant ici vos frères allaient être libérés, mais je suis au regret de vous dire que ni le gouverneur, ni moi ne puissions rien faire », a indiqué Julie Nignan.
Néanmoins, le représentant du gouvernement a rassuré les frères des détenus des dispositions prises pour le bon traitement de ce dossier.
Malgré cette bonne volonté des autorités judiciaires et administratives, la population tient toujours à la libération « sans condition » de leurs frères.
D’ailleurs cette libération a été posée comme le prix à payer pour le retour de la paix à Passakongo.
« Si vous voulez que la paix revienne à Passakongo, il faut libérer nos frères », a martelé Elisée Sama.
Le 16 avril dernier, une crise intercommunautaire a vu le jour à Passakongo entre les peulhs et les bwaba au sujet de la « paternité » de ce village.
Les bwaba se sentant brimés, ont saccagé le quartier des peulhs qui se réclamaient être les propriétaires terriens de ce village.