Lancés le 19 janvier 2012, les travaux de construction et de bitumage de la route Dédougou-Nouna-Djibasso-frontière du Mali, longue de 143,7 kilomètres, s’exécutent normalement. Afin d’assurer une meilleure visibilité des travaux et rassurer l’Etat burkinabè et ses partenaires de l’évolution et du respect du délai contractuel du projet, le groupement d’entreprise SOROUBAT-Burkina/ATP SA, en charge des travaux, a organisé, du 6 au 14 mars 2013, une caravane de presse. Constat !
A certains endroits de l’axe Dédougou-Nouna-Djibasso-frontière Mali, les engins s’activent. Terrassements, couches de base par-ci, fondation, construction d’ouvrages et essai d’imprégnation par-là, sont entre autres activités exécutées au quotidien. Les va-et-vient incessants et des vrombissements des niveleuses, des compacteurs pied de mouton et rouleau lisse, des camions et des citernes à eau ne laissent personne indifférent. Mieux, certains riverains se plaisent à les contempler.
33% de taux d’exécution physique
De Dédougou à la frontière du Mali en passant par Nouna, Bomborokuy, Djibasso et Madouba, les journalistes caravaniers ont pu constater de visu l’évolution du chantier, un an après le lancement officiel des travaux. Il n’y a véritablement pas eu une partie du chantier où les caravaniers ne sont pas passés pour s’imprégner, comprendre, vérifier les informations ou toucher du doigt les réalités du terrain afin de s’assurer de la bonne exécution des travaux. De la carrière de concassage à Yangasso au site de prélèvement des agrégats, en passant par la base technique de l’entreprise, les forages de ravitaillement des camions- citernes, tout à été visité. Si à certaines étapes, des explications scientifiques ont été données, à d’autres, les journalistes sont restés sur leur faim, faute d’interlocuteurs. Les techniciens de l’entreprise ont brillé par leur absence à plusieurs étapes du périple. Une situation déplorée par tous. Cependant, la disponibilité de certains techniciens à la base de l’entreprise et à certains endroits du chantier a comblé en partie le vide. A en croire Youssef Sayah Baklouti, responsable qualité et programmation du groupement et représentant du directeur des travaux de SOROUBAT-Burkina, le taux d’exécution physique à mi-parcours est de 33% contre un délai consommé de 50%.
Une courbe ascendante
Le délai d’exécution des travaux étant de 24 mois, il est évident que le chantier enregistre un léger retard. Qu’à cela ne tienne, le technicien rassure que des dispositions sont prises pour finaliser les travaux de terrassement de cols de chaussées avant le début de l’hivernage. Mieux, il a indiqué que le chantier connaît une courbe ascendante et que tout est mis en œuvre pour que la route soit opérationnelle 2 mois avant le délai contractuel. « L’avancement des travaux est d’un tiers, c’est-à-dire environ 33%. Nous sommes au maximum de la courbe. Nous pensons qu’avec le rythme qu’on a, on peut finir le vif du projet, c’est-à-dire 90% des travaux d’ici le mois de juin ou juillet 2013. On compte finir les travaux 2 ou 3 mois avant le délai contractuel. Pour l’instant, le planning de l’entreprise est respecté », a indiqué M. Youssef Sayah Baklouti. Selon lui, les ouvrages hydrauliques, qui sont au nombre de 200, seront achevés avant le début de l’hivernage. Quant aux deux ouvrages d’art mixtes, à savoir celui du pont métallique du fleuve Mouhoun ainsi que celui du béton armé de Madouba, le technicien tunisien affirme que les fondations profondes ont commencé et la commande des charpentes métalliques est lancée. Il a précisé que le montage de ces charpentes serait fait au plus tard au mois de juillet prochain. On a pu constater un essai d’imprégnation avec le bitume sur environ 1 km au PK 50. Selon Youssef Sayah Baklouti, le démarrage du revêtement est prévu pour le 25 mars. Il a également affirmé qu’en dehors du pont du Mouhoun, l’axe Dédougou–Nouna sera opérationnel d’ici juin 2013. Le bout du tunnel n’est donc pas loin pour les usagers de ce futur corridor. Tous ou presque se réjouissent de sa réalisation. A l’image des maires de Madouba et de Bomborokuy, nombreux sont ceux qui pensent que la route Dédougou-Nouna-Djibasso-frontière du Mali va apporter un plus et booster le développement socio- économique de leurs localités. « Mieux, elle permettra aux usagers de faire l’économie de plus de 200km en ne passant plus par Hérémakono », a indiqué Abdoul Kader Haïdara, inspecteur des douanes, chef du bureau des douanes de Bénéna. Ce dernier a plaidé pour le respect du délai contractuel. Il a également précisé que l’Etat malien met les bouchées doubles pour le démarrage d’ici fin 2013 du bitumage de la route San –Bénéna. A chacune des étapes, les caravaniers ont été accueillis dans la ferveur par les populations et les autorités locales. Ils ont même bénéficié d’une collation à toutes les étapes. L’occasion faisant le larron, certaines populations et autorités ont exposé des préoccupations. Ces préoccupations se résument à l’employabilité des jeunes, à l’aménagement des excavations provoquées par l’approvisionnement des matériaux et bien d’autres.
