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Sidwaya N° 7382 du 25/3/2013

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Crise intercommunautaire de Passakongo : Le gouvernement prône la paix
Publié le lundi 25 mars 2013   |  Sidwaya




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Le ministre des Droits humains, Julie Nigna s’est rendue ce vendredi 22 mars 2013 à Passakongo, dans la région de la Boucle du Mouhoun, afin de trouver une solution à la crise intercommunautaire éclatée le 16 avril 2012 entre les Peulhs et les Bwaba. Dans cette localité, la représentante du gouvernement a demandé aux populations de prôner la coexistence pacifique et la solidarité.

« Depuis un certain temps, nous avons appris par voie de presse, les manifestations qui se multiplient pour exiger la libération des détenus de l’affaire de Passakongo. Aujourd’hui, nous sommes venus porter le message de paix, de coexistence pacifique, de solidarité, de tolérance et du retour du calme aux populations ». C’est par ces mots que le ministre en charge des Droits humains a expliqué la raison de sa présence à Passakongo. Vivre dans le calme et dans une société paisible, c’est l’objectif recherché par le gouvernement, selon le ministre Julie Nigna. « C’est dans le calme qu’une société doit vivre et aspirer à un quelconque développement. C’est pourquoi il est impératif que la paix et le calme reviennent à Passakongo », a indiqué la représentante du gouvernement aux populations de Passakongo. En effet, la population de ce village a organisé des marches les 9 février et 16 mars 2013 pour réclamer la libération de leurs frères, condamnés suite à la crise intercommunautaire de Passakongo entre les Peulhs et les Bwaba et dont la cause est liée à des revendications foncières. Assistée du gouverneur Victor Dabiré et des membres de la cellule de crise de cette affaire, Madame le ministre a expliqué la procédure judiciaire à suivre. Elle a fait savoir aux populations de cette localité de la commune de Dédougou qu’au nom de la séparation des pouvoirs, l’exécutif ne peut en aucun cas interférer dans le domaine judiciaire. « J’aurais voulu vous dire que d’ici j’allais ordonner la libération de vos frères, mais je suis au regret de ne pas pourvoir le faire », a souligné Julie Nigna. Ainsi, l’autorité judiciaire ne peut aucunement ordonner la libération des détenus au motif de quelconques manifestations, poursuit-elle. Par ailleurs, elle a invité les manifestants à garder leur calme et surtout à éviter de se rendre justice, car le jugement du Tribunal de grande instance de Dédougou, qui a fait l’objet de recours en appel, sera bientôt jugé par la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso.

La libération des détenus, condition de retour de la paix

La population de Passakongo qui ne l’entend pas de cette oreille a souhaité par la voix d’Elisée Sama que leurs frères soient libérés, seule condition pour le retour de la paix à Passakongo. « Si vous voulez qu’il y ait la paix à Passakongo, il faut libérer nos frères détenus à la Maison d’arrêt de Dédougou », a martelé M. Sama.

Kamélé FAYAMA
faygracias@yahoo.fr

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