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Le Pays N° 5321 du 21/3/2013

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Rentrée solennelle du barreau : Faire honneur à la robe noire
Publié le vendredi 22 mars 2013   |  Le Pays




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Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a procédé, ce 21 mars 2013, à l’ouverture des travaux de la rentrée solennelle du barreau burkinabè. Placée sous le thème « L’espace communautaire, notre avenir », cette ouverture a été l’occasion pour le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Mamadou Traoré, de rappeler à ses pairs non seulement les missions qui sont les leurs dans un monde de plus en plus globalisant mais aussi de leur signifier les enjeux auxquels ils devront faire face dans l’exercice au quotidien du métier d’avocat. A préciser que les activités ont débuté le 20 et se terminent le 22 mars 2013.

Luc Adolphe Tiao, Premier ministre, jouant au président de séance a, par la phrase fétiche du monde judiciaire, « l’audience solennelle du barreau burkinabè est ouverte », procédé à l’ouverture solennelle des travaux du barreau burkinabè.

De nombreuses allocutions ont ponctué cette cérémonie au nombre desquelles celle du président du conseil de l’Ordre des avocats, le bâtonnier Me Mamadou Traoré. Certes, la cérémonie ressemble à une tradition mais au-delà de son aspect traditionnel, le barreau a voulu saisir l’opportunité pour faire de la cérémonie d’ouverture un cadre d’échanges pour les hommes à la robe noire en vue de leur contribution à la construction et à la consolidation de l’Etat de droit.

En effet, dans sa mission, de nombreux défis existent et le thème, « L’espace communautaire, notre avenir », devra permettre d’en discuter. Ces défis sont, entre autres, le développement harmonieux de la corporation, la conquête de l’espace économique et monétaire par les avocats du Burkina Faso. Me Mamadou Traoré a, dans ce sens, fait remarquer « qu’aujourd’hui, l’avocat exerce sa mission dans un contexte de mondialisation du droit qui méconnaît quasiment les frontières nationales ». L’usager quant à lui est de plus en plus confronté à l’extranéité qui reste une opportunité mais aussi une complexité juridique. C’est en cela que l’espace communautaire s’entend désormais comme l’avenir de la profession des avocats et « aussi sa définition ». Cette tendance à la communautarisation du droit étant irréversible, les avocats doivent faire avec, et de la meilleure des manières. Les espaces UEMOA, CEDEAO et OHADA doivent être conquis par les avocats. La problématique est telle que Me Mamadou Traoré a fait comprendre que c’est dans la coalisation des efforts que les avocats parviendront à lutter contre l’insécurité juridique dans la communauté. Les interrogations sont nombreuses pour parvenir à ce que l’avocat soit un vecteur efficace et utile dans la communautarisation. Une autre question que le bâtonnier n’a pas manqué d’évoquer est celle de la corruption. Les hommes en robes noires doivent mettre tout en œuvre pour donner l’exemple et être exempts de toute critique afin « de faire honneur à la robe noire ».

« Acteurs indépendants de la Justice »

Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, en s’adressant aux avocats, a souligné que le choix du thème de la rentrée entre dans la vision des chefs d’Etat et cela est à l’honneur du barreau, et également que les gouvernements de la sous- région ont toujours pris en compte les barreaux dans la communautarisation. « Acteurs au quotidien et éprouvés de la mise en œuvre du droit communautaire » les avocats ont vu leurs efforts, salués ensuite par Luc Adolphe Tiao. Le doyen de la conférence des bâtonniers de l’UEMOA, Me Alioun Badara Fall, a confié que la cérémonie de rentrée solennelle est un moment de démonstration de la solidarité des avocats, « acteurs indépendants de la Justice ». Il est impossible de rendre justice sans une défense, expliquera Me Alioun Badara Fall pour réaffirmer le rôle important de l’avocat dans la construction de l’Etat de droit.

Au cours de la cérémonie, le barreau a rendu hommage à six anciens bâtonniers dont un à titre posthume. Ce sont, les anciens bâtonniers Me Titinga Frédéric Pacéré, Me Joseph Benoît Sawadogo, Me Mamadou Sawadogo, Me Harouna Sawadogo, Me Antoinette Ouédraogo et Me Bernadin Dabiré pour la distinction à titre posthume. Sa distinction a été reçue au nom de la famille par sa fille, Olivia Dabiré. Il convient de noter que la rentrée solennelle a connu la présence des barreaux de certains pays dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Niger avec une délégation de 20 personnes, le Tchad, des barreaux de Paris (France) et de Bruxelles (Belgique). Avant de se séparer, l’honneur était encore revenu au Premier ministre d’annoncer que « l’audience solennelle de la rentrée du barreau est close ».

Aimé NABALOUM

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