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Centre national de semences forestières: des pépinières de karité en expérimentation à Fada
Publié le vendredi 3 juillet 2015  |  Sidwaya
Sibidou
© Autre presse par DR
Sibidou Sina, Directeur général, Centre national de semences forestières.




Dans le cadre des journées portes ouvertes du Centre national de semences forestières (CNSF), qui se tiennent du 30 juin au 4 juillet 2015, le directeur général du centre, Sibidou Sina a animé le 1er juillet 2015 à Ouagadougou, une conférence publique sur le thème: «Contribution du CNSF aux efforts de lutte contre la désertification et de la conservation de la biodiversité au Burkina Faso : acquis, impacts et perspectives».

Le Centre national de semences forestières (CNSF) ne cesse de mener des activités dans les domaines de la production, de la recherche et de la formation forestières, depuis sa création en 1983. Pour présenter tous ces acquis au grand public, le directeur général, Sibidou Sina du CNSF a livré une communication le 1er juillet 2015. Selon lui, depuis son existence, le centre a produit au total 111 245 kg de semences et en a diffusé 78 146 kg. «Il a collecté des semences de 308 espèces forestières ligneuses et herbacées reparties sur l’ensemble du territoire. Pour la préservation des peuplements semenciers, il a été mis en place environ 500 réseaux de peuplement à travers des actions d’aménagement, de production et de récolte de semences», a-t-il ajouté. Dans le domaine de la recherche, des cadres du centre ont été formés aux techniques de domestication, de plantation des espèces. «A cet effet, plus de 100 espèces ont fait l’objet des études avec au compteur trois thèses de doctorat», a souligné M. Sina. Il a déclaré que des essais sont menés dans les stations expérimentales que compte la structure. Ainsi pour réduire la durée du cycle de production du karité (qui est de 15 ans), à Saponé, un champ de karité greffé est en expérimentation pour un cycle de production de 3 à 4 ans. En sus, une pépinière en expérimentation à Fada est en cours. «Ces expériences sont également effectuées sur d’autres espèces locales comme le baobab, l’acacia macrostachia (zamné), le jujubier en vue d’améliorer la productivité, de pérenniser et renforcer leur résistance à la sécheresse», a poursuivi le conférencier.


Le coût de la formation varie, selon les demandeurs


En termes de formation, l’institution a formé depuis sa création à nos jours, 7000 producteurs, pépiniéristes et techniciens, à 13 modules. Il s’agit de la maîtrise des techniques de récolte de semences, de gestion, de production, d’agrume et de greffage. Les coûts varient selon les demandeurs. Pour des particuliers ou des associations sans soutien financier, le coût est de 50 000 F CFA. Aussi, sont reçus chaque année, une centaine de scolaires au centre dans le cadre de l’éducation environnementale. «Toutes ces actions sont vulgarisées sous forme de productions écrites (articles, rapports, thèses) et audio-visuelles», a soutenu le DG. Et de préciser qu’en dehors des contraintes que connaît la structure, le CNSF envisage mettre en place un centre de formation à vocation régionale. Le DG a également souhaité, en termes de perspectives, que le centre puisse passer d’un Etablissement public de l’Etat (EPE) à un établissement public à caractère scientifique, culturel et technique ainsi que l’extension de ses activités au profit des Etats de la CEDEAO. En rappel, le Centre national de semences forestières a vu le jour suite à la série de grandes sécheresses des années 1970 au Sahel. Ce qui a été marqué par une forte dégradation du couvert végétal avec la disparition de peuplement entiers de plusieurs espèces. Depuis lors, l’institution a connu d’importantes mutations. Elle est passée du statut de service à celui d’établissement public de l’Etat en 1997. Il dispose de quatre antennes régionales (Dori, Kaya, Fada et Bobo-Dioulasso), cinq pépinières expérimentales, sept stations expérimentales, trois chambres froides pour la conservation des semences et d’un laboratoire de technologie de semences forestières. Le tout couronné d’un important réseau de partenaires scientifiques et financiers nationaux et internationaux.


Fleur BIRBA
lafleuribiscuis@yahoo.fr
Awa NIGNAN
(stagiaire)
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