Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Eau potable en milieu rural: l’approche service, la stratégie préconisée
Publié le vendredi 3 juillet 2015  |  Sidwaya
Eau
© Autre presse par DR
Eau potable en milieu rural: l’approche service, la stratégie préconisée




Le Centre international d’expertise pour le développement et la gestion des services d’eau et d’assainissement (IRC) a organisé une conférence de presse, le mercredi 1er juillet 2015 à Ouagadougou, pour partager les résultats du projet, Service durable à l’échelle (Initiative Triple S). Il en ressort que la vulgarisation de l’approche service s’impose pour l’accès durable et pérenne des populations rurales à l’eau potable.

Pour le Centre international d’expertise pour le développement et la gestion durable des services d’eau et d’assainissement (IRC), l’approche service est la solution pour l’accès durable et pérenne des populations rurales à l’eau potable. Cette conviction, il la détient des résultats du projet Service durable à l’échelle, (Initiative Triple S), composante du Programme d’approvisionnement en eau, hygiène et assainissement de l’USAID, (WA-WASH). En effet, l’IRC estime qu’au delà de la dotation des villages en infrastructures d’eau potable, il faut appliquer l’approche service afin de s’assurer de la qualité des prestations faites aux usagers. « Cette approche prend en compte la qualité et la quantité de l’eau fournie par les pompes, ainsi que l’accessibilité des populations à ces ressources en termes de distance et de coût », a expliqué le directeur des opérations à IRC-Burkina, Daouda Maïga. C’est pourquoi, a-t-il dit, sa structure a mis en œuvre l’initiative Triple S en 2012 dans les communes rurales d’Arbinda et de Gorgadji dans la région du Sahel. Ce projet avait pour objectif d’identifier les blocages à l’efficacité et à la pérennité des services d’eau potable à l’échelle communale en milieu rural, expérimenter les solutions à ces problèmes et vulgariser celles concluantes. En fin d’exécution, c’est un bilan satisfaisant du projet que l’IRC a présenté aux acteurs du domaine au cours d’un atelier tenu les 30 juin et 1er juillet 2015 à Ouagadougou. Selon M.Maïga la qualité et la pérennité des services d’eau potable en milieu rural sont compromises par les capacités et compétences des communes ainsi que des opérateurs de service. Pour remédier à cette situation, il a soutenu que l’approche service également appelé le cadre de suivi-évaluation des services d’eau potable au niveau communal qui permet aux autorités locales de mieux appréhender la qualité des services d’eau et de s’informer efficacement sur les structures de gestion, a été expérimentée. Toute chose qui a permis, à l’en croire, de réduire la durée des pannes des pompes à motricité humaine de quatre à un jour.


Le gouvernement invité à poursuivre l’œuvre entamée


« Cela a permis aussi aux autorités communales, aux associations d’usagers de l’eau et aux réparateurs des pompes d’améliorer leurs recettes et de mieux exercer leur responsabilité spécifique », a-t-il ajouté. Il a relevé que les solutions expérimentées ont été documentées, partagées et discutées régulièrement avec les professionnels et décideurs du secteur au niveau national et international. « Le cadre de suivi-évaluation communal est un gage d’efficacité et de transparence. Il a été expérimenté avec succès dans les deux communes pilotes.Nous avons formé des techniciens à cette méthode. Il appartient maintenant aux autorités en charge de l’eau de poursuivre l’œuvre entamée à l’échelle nationale », a-t-il remarqué. Le secrétaire générale de la commune rurale d’Arbinda, Yacouba Gouem et le technicien à la commune de Gorgadji, Sambo Sebgo, ont tous deux apprécié les résultats de l’initiative Triple S. « Avant, les pannes des pompes à motricité humaine duraient plusieurs jours, engendrant la souffrance des populations à cause du manque d’eau potable. Mais avec l’initiative Triple S, nous avons appris à déceler nous-mêmes les problèmes et nous faisons appel aux maintenanciers pour les résoudre », a renchéri M. Gouem avec satisfecit. Il a aussi relevé que les frais de réparations sont payés grâce aux cotisations des populations organisées au sein des associations d’usagers d’eau. « Ce modèle s’appuie sur la mise en place d’un opérateur professionnel à l’échelle communal ou intercommunale pour gérer un parc de forages (60 au minimum) équipés de pompes à motricité humaine (PMH) », a complété M. Sebgo.
L’IRC est un centre international qui a pour mission d’accompagner les autorités publiques et leurs partenaires pour fournir des services adéquats et pérennes d’eau potable et d’assainissement aux populations. Il intervient au Burkina Faso depuis 20 ans et ses activités portent sur le développement et l’expérimentation de solutions innovantes dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.


Eliane SOME
Mahamad SANGARE
(Stagiaire)
Commentaires