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Le Pays N° 5199 du 19/9/2012

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Gouindougouba : La mort par noyade d’un épileptique provoque l’indignation d’un habitant
Publié le mercredi 19 septembre 2012   |  Le Pays




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Gouindougouba est un village de la Comoé, rattaché à la commune rurale de Soubakaniédougou et situé à environ 60 kilomètres de Banfora. C’est dans cette localité que la découverte du corps sans vie d’un épileptique de 19 ans répondantau nom de Madou Soulama, le 17 septembre 2012, a provoqué l’indignation d’un habitant qui nous a saisis.

Selon notre source qui a souhaité garder l’anonymat, Madou Soulama était âgé de 19 ans et vivait dans la concession de son père, Koudjahaye Soulama, un cultivateur. Il souffrait d’épilepsie depuis l’enfance. Ce qui lui a créé des problèmes psychiques. Cependant, reconnaît notre source, il ne donnait pas le profile d’un malade mentalpuisqu’il était chaque fois convenablement habillé. Mais, poursuit la même source, il disparaissait souvent, et faisait l’objet de multiples recherches. Madou faisait la pêche au filet et prenait aussi sa douche à la rivière, malgré la crainte et les interdictions de ses parents. Habitant à environ 300m de la rivière, sa surveillance s’est vite avérée difficile car, il quittait parfois le domicilefamilial à 5h du matin pour rejoindre ses filets à la nage afin de vérifier s’ils ont fait des prises. « Vu son état, déplore notre interlocuteur, nager est un risque maximum puisqu’une crise d’épilepsie dans l’eau sans assistance est synonyme d’une mort certaine ».

Ainsi, le soir du dimanche 16 septembre 2012, fut un moment d’intenses recherches au motif que Madou a encore disparu. Après les fouilles acharnées et infructueuses, comme de coutume,les parents et voisins de quartieront lâché prise,dans l’espoir de le retrouver le lendemain. C’est ainsi que tôt le matin de ce 17 septembre, vers 6h, un vieil homme qui s’est rendu à la rivière pour y vérifier ses filets de pêche, a découvert le drame : le corps sans vie, raide et nu de Madou flottait au dessus de l’eau. Le vieux s’est donc saisi du pantalon de la victime pour la couvrir. Alertés, des agents de police de la localité, accompagnés des agents de santé, se sont déportés sur les lieux pour le constat d’usage.

Madou a été inhuméce même jour en fin de matinée. Ainsi s’est effacée une vie, s’est exprimé notre source qui indique que le cas de Madou doit interpeller plus d’un car les cours d’eau représentent un danger, que l’on soit professionnels de la nage ou pas, que l’on soit malade ou bien portant. Pour lui, la mort de Madou par noyade pouvait être évitée. « Les parents lui interdisaient d’accéder à la rivière, certes, mais est-ce que cette interdiction était suffisante ? », s’interroge-t-il toujours.

Mamoudou TRAORE

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