Les délégués du personnel, les délégués syndicaux de la F-SYNTHER et l’association internationale des parents d’étudiants de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2ie) ont animé conjointement une conférence de presse, le jeudi 2 juillet 2015, à Ouagadougou. Objectif, informer « l’opinion nationale et internationale sur la gestion chaotique de l’Institut » par le directeur général, Amadou Hama Maïga.
Le personnel des 2IE observe un mot d’ordre de grève, à travers des sit-in, depuis le lundi 29 juin 2015. Pour cause, ils entendent protester contre la gestion de l’Institut par le directeur général. Une gestion jugée catastrophique pour l’avenir de l’Université. Pour informer l’opinion publique sur les difficultés que vivent l’Institut, les délégués du personnel, syndicaux et l’association des parents d’élèves ont rencontré la presse le 2 juillet dernier, à Ouagadougou. Entre autres griefs reprochés à Amadou Hama Maïga figure principalement la gestion désastreuse du personnel se soldant par le départ de nombreux travailleurs. L’absence de grille salariale et de grille indemnitaire, de plan de carrière, de plan de formation et le traitement discriminatoire du personnel constituent également les reproches faits au directeur général par les animateurs du point de presse. A cela s’ajoutent l’acharnement permanent sur les représentants élus des travailleurs en vue d’étouffer toute forme d’organisation et d’expression démocratique des travailleurs, le refus de la direction de rendre opérationnel l’outil de gestion de la scolarité chèrement acquis pour la gestion des bulletins et attestations d’inscription des étudiants, la multiplication des actes d’injustice. « La liste des problèmes de 2IE est longue et malheureusement, nous constatons un manque de volonté réelle dela direction actuelle à s’y attaquer », a déploré, SinaThiam.
La tenue d’un Conseil d’administration, ce vendredi
Pour rappel, une crise ouverte opposant les étudiants et l’administration de l’Université était intervenue, le 3 mars 2015. A l’époque, les étudiants, de retour d’un congé prolongé de deux mois, avaient constaté que leur administration avait fixé une date butoir pour leur réinscription, alors que certains attendaient toujours leurs notes. Ils exigeaient donc le report de cette date butoir. Cette crise prolongée avait nécessité l’intervention des parents d’étudiants pour que les cours reprennent finalement le 16 mars. « Ce semblant de pause dans la crise étant constaté, le directeur général et ses fidèles compagnons ont entrepris, curieusement, à quelques jours de la tenue du Conseil d’administration censé prendre d’importantes décisions, une œuvre de destructions des organisations démocratiques des travailleurs et des étudiants », a fait savoir SinaThiam. Ces essais de déstabilisation sont, de l’avis de SinaThiam, des sanctions contre les travailleurs non acquis à sa cause, et principalement les délégués du personnel et les délégués syndicaux. Ce, à travers le blocage des missions, le refus d’octroi des bourses de doctorat, la mise à pieds provisoire, licenciement.« Nous dénonçons les sanctions faites à nos collègues. A ce niveau, nous avons un de nos collègues qui est en mission à qui on a demandé d’écourter sa mission parce qu’il a donné son point de vue par rapport à une assemblée générale que nous avons tenue, le lundi dernier. Nous dénonçons également le licenciement abusif de deux de nos collègues, alors que l’un d’eux a déjà été sanctionné par le même motif ». Pour sa part, Alexandre Somé de l’association des parents d’étudiants, il a laissé entendre qu’ils sont prêts pour accompagner les délégués de personnel et syndicaux pour que l’ordre et la justice soient rétablis au sein de l’Université afin que leurs enfants puissent toujours continuer de bénéficier d’un enseignement de qualité. Par ailleurs, les animateurs du point de presse ont indiqué que la tenue d’un conseil d’administration, ce vendredi 2 juillet, se penchera sur la question. « Si des décisions allant dans le sensde la résolution de la crise ne sont pas prises, lors du Conseil d’administration, l’avenir des 2IE pourrait être hypothéqué », a souligné un délégué syndical1
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