«L’espace communautaire, notre avenir». C’est sur ce thème que se déroule du 20 au 22 mars 2013, la rentrée du barreau du Burkina. Placée sous le haut patronage du président du Faso, c’est sous la présidence du Premier ministre que, l’audience solennelle de rentrée du barreau s’est tenue. C’était le jeudi 21 mars, dans la salle de conférences de Ouaga-2000, en présence des bâtonniers et représentants des barreaux voisins et amis.
Pour Me Mamadou Traoré, bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina, la rentrée solennelle du barreau, au-delà de son caractère traditionnel, reste un cadre d’échanges entre avocats autour de leurs préoccupations professionnelles majeures et autour de thématiques importantes pour la société. Cette année, les préoccupations des professionnels du prétoire sont allées vers la conquête et la maîtrise de l’espace communautaire et économique dans lequel nous évoluons, d’où le thème : «l’espace communautaire, notre avenir».
Un choix que le Premier ministre Luc Adolphe Tiao n’a pas manqué de saluer, tant il prend en compte les dimensions sous-régionale et internationale du métier d’avocat, tout en témoignant de la part du barreau du Burkina, la recherche perpétuelle d’une réelle intégration économique de nos Etats. Une option qui s’est concrétisée par la présence dans la salle de conférences de Ouaga-2000, des bâtonniers et délégations des barreaux de Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Tchad ainsi que du barreau de Paris et de celui de Bruxelles. Notons qu’ils ont pris part aux côtés de leurs confrères burkinabè, au colloque international qui s’est tenu le 20 mars autour du thème de la présente rentrée.
«L’espace communautaire n’est pas seulement notre avenir, il sera de plus en plus notre définition même», a renchéri le bâtonnier Mamadou Traoré qui attend de ses confrères ouest-africains qu’ils redéfinissent leur champ d’intervention et qu’ils aient une stratégie commune de développement de la profession et de son exercice ; qu’ils aient une réponse commune face à la concurrence et aux sources de l’insécurité juridique, au nombre desquelles la corruption au sein des administrations et des juridictions.
Une vision que partage Me Alioune Badara Fall, bâtonnier du Sénégal qui, au nom de la coopération entre les barreaux de l’espace UEMOA, a fait le déplacement de Ouagadougou avec son jeune confrère Me Alioune Mboup, premier secrétaire de conférence de stage, dont la brillante plaidoirie a porté sur la question de savoir si la poule peut voler aussi haut que l’aigle.
Notons que cette audience solennelle a été l’occasion pour les avocats de distinguer les bâtonniers émérites qui sont Me Pacéré Titinga Frédéric, Me Benoît Sawadogo, Me Mamadou Sawadogo, Me Harouna Sawadogo et Me Antoinette Ouédraogo. Un hommage particulier a été rendu à Me Bernardin Dabiré (décédé le 28 janvier 2011) qui a été honoré à titre posthume.
