La croissance s’établit à 3,2% au 1er trimestre, selon l’INSD

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Publié le jeudi 2 juillet 2015 | Sidwaya

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Jean Gustave Sanon, ministre de l`Economie et des Finances

L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a lancé, ce 30 juin 2015 à Ouagadougou, le premier numéro des Comptes nationaux trimestriels portant sur l’activité économique au Burkina Faso. Il ressort que le pays, après des mois de recul, renoue avec une croissance de 3,2% du PIB au 1er trimestre de 2015.

Après deux trimestres moroses en 2014, l’activité économique a repris au cours des trois premiers mois de cette année au Burkina Faso. C’est ce qui ressort du premier numéro des Comptes nationaux trimestriels (CNT), lancé par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) ce 30 juin à Ouagadougou. Au premier trimestre, le Produit intérieur brut (PIB) a en effet, atteint 3,2%, contre -0,6% et -2,5%, respectivement au troisième et quatrième trimestre de 2014.
En clair, l’économie burkinabè a renoué avec la vitalité, le PIB réel se situant à 1 079 milliards de FCFA. Cette performance, il faut le noter, s’explique essentiellement par une remise en route des activités économiques dans les secteurs secondaires et tertiaires, huit mois après l’insurrection populaire d’octobre 2014. « La valeur ajoutée du secteur secondaire augmente de 3,6% au premier trimestre de 2015. Cette situation est imputable à la reprise des activités dans les branches de l’extraction (9,5%), de l’énergie et des BTP (4,8%) », a indiqué le rapport de l’INSD. Le secteur tertiaire n’est pas en reste avec un rebond des activités, plus perceptibles dans les services qui pointent à 5,3% de croissance, après une baisse de 2,2% au quatrième trimestre de 2014. Là, ce sont les services marchands et non marchands qui ont connu des progrès, respectivement de 2,6% et 8,9%. « La performance des services marchands est essentiellement attribuable à l’embellie de l’activité de la télécommunication », a souligné le rapport. De même, la mobilisation des impôts et des taxes s’est améliorée au premier trimestre de 2015 de 2,9%.
Ainsi, après les traditionnelles productions de comptes nationaux annuels, l’INSD s’attelle désormais, pour se conformer aux normes internationales, à produire et diffuser le PIB réel, nominal et les indices, dans un délai de 90 jours après la fin de chaque trimestre. Ces comptes nationaux trimestriels ont l’avantage de fournir une vision globale, récente et plus complète de l’activité économique au Burkina Faso.
« En nous lançant dans la production de comptes nationaux trimestriels, nous aurons des données plus actuelles qui permettront aux autorités de piloter l’économie de notre pays », a commenté le directeur général de l’INSD, le Pr Banza Baya. Pour le ministre de l’économie et des FINANCES, Jean Gustave Sanon, cette publication vient à point nommé, car il n’est pas possible de mener une politique cohérente de développement d’un pays, sans la dimension statistique. « C’est elle qui permet d’avoir une vision globale de l’activité économique, donc de prendre les décisions stratégiques qui s’imposent aussi bien en matière d’orientation et de choix à opérer », a-t-il expliqué.
En somme, le PIB trimestriel est calculé en partant d’un regroupement des diverses branches économiques du pays.

Sié Simplice HIEN