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Yacouba Isaac Zida aux Burkinabè de Taïwan
Publié le jeudi 2 juillet 2015  |  Sidwaya
Situation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation de la nation : le Burkina en 2014 vu par le Premier ministre
Vendredi 12 juin 2015. Ouagadougou. Conseil national de la transition (CNT). Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a prononcé son tout premier discours sur la situation de la nation (DSN) devant les députés de la transition




Le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, a rencontré, le vendredi 26 juin 2015 à Taïpei, les Burkinabè vivant en République de Chine. Il les a assurés que la Transition se porte bien malgré quelques écueils.

La communauté burkinabè résidant sur l’ancienne île de Formose est forte de 135 personnes dont 87 étudiants et 14 élèves officiers, parfaitement bien intégrés. C’est en ces termes que l’ambassadeur du Burkina Faso en République de Chine Taïwan, Céline Yoda/Konkobo, a introduit les échanges entre ses compatriotes et le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida. Elle a précisé que les étudiants sont inscrits principalement dans les filières de l’aéronautique, du génie civil et électrique, de l’agrobusiness, de l’énergie, de l’informatique, de la santé publique et du commerce international. Selon Céline Yoda, «malgré la barrière linguistique, les étudiants burkinabè forcent l’admiration des Taïwanais à travers la qualité de leurs résultats académiques». Saluant l’augmentation de 11 à 15 du nombre de bourses offertes par le ministère des Affaires étrangères taïwanais, elle a sollicité aussi une hausse de celles (en 2015) octroyées par la coopération technique. De son avis, «l’augmentation du quota de bourses pour le Burkina Faso pourrait être un plus dans la consolidation des excellentes relations entre notre pays et la République de Chine Taïwan». Le président de l’Association des Burkinabè de Taïwan (ABT), Wendkunni Moïse Convolvo a indiqué au Premier ministre Zida que ses compatriotes vivent en harmonie et dans la fraternité en étroite collaboration avec leur ambassade. Il a expliqué que le changement de dénomination le 31 janvier 2015 de l’Association des étudiants et stagiaires burkinabè de Taïwan en ABT, visait à prendre en compte toutes les sensibilités mais également l’augmentation du nombre de travailleurs résidents.

Situation oblige, les Burkinabè de Taïwan ont longuement parlé de la Transition, en place depuis mi-novembre dans leur patrie. Selon eux, cette Transition est un nouveau départ pour le peuple burkinabè, un espoir pour d’autres jeunes africains et une façon de montrer aux yeux du monde, qu’on peut réussir une Transition en Afrique. Et l’ambassadeur Yoda d’assurer que la diaspora suit au quotidien, ce qui se passe au pays. D’où sa paraphrase : «Quand il pleut à Ouaga, Taïpei se mouille». Pour la diplomate, Yacouba Isaac Zida est «une voix très autorisée», qui peut leur dire ce qui se passe réellement au Burkina Faso. A sa suite, des compatriotes sont revenus, entre autres, sur les vagues d’arrestations, les affaires Ousmane Guiro et OBOUF, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et le rétablissement du service militaire.
Selon le Premier ministre, «il serait utopique de croire que la Transition est un long fleuve tranquille». Et de poursuivre : «Ca bouge de temps en temps (…) mais nous nous acheminons tranquillement vers des élections qui sont prévues le 11 octobre 2015». Face à certains courants qui estiment qu’il faut prolonger la Transition, le temps de rédiger et d’adopter une nouvelle Constitution, le chef du gouvernement a rétorqué que «Prolonger la Transition, ce serait trahir le peuple». Yacouba Isaac Zida a affirmé que les arrestations ont été opérées après des audits et que par conséquent elles n’étaient pas «ciblées». Il a par ailleurs considéré que le nouveau Code électoral adopté le 7 avril dernier, doit rester tel, car émanant de la volonté du peuple insurgé. «Il vaut mieux que le corps continue d’assurer ses missions. Si des individus à l’intérieur du corps commettent des actes répréhensibles, qu’ils puissent aller répondre de ces actes», a-t-il déclaré à propos du RSP. Parlant du rétablissement du service militaire, Yacouba Isaac Zida a jugé qu’ «il n’y a pas de meilleur cadre pour la formation patriotique». M. Zida a dit comprendre la déception de certains Burkinabè par rapport aux verdicts des procès OBOUF et Guiro. Mais de son avis, la construction d’un Etat démocratique passe par le respect des décisions de justice. Le Premier ministre a indiqué que la Transition dont la mission principale est d’organiser les élections, a néanmoins décidé de contenir, un tant soit peu, «la forte pression dans tous les secteurs». L’instauration selon lui, du Programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT), est un début de réponse aux problèmes d’éducation, de santé, d’emploi des jeunes et d’autonomisation des femmes.

Tilado Apollinaire ABGA
De retour de la République de Chine
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