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Publié le jeudi 2 juillet 2015 | Agence de Presse Africaine

La chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou a condamné le caporal Bahanla Lompo, ex-élément du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), à la peine capitale pour le meurtre de son ex-copine Bernadette Tiendrébéogo, a-t-on appris mercredi, de sources judiciaires.

Le verdict du procès de l'ex-soldat du RSP est tombé, mardi dans la soirée, à l'issue d'une audience au cours de laquelle le prévenu, précédemment en détention à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), a été jugé coupable et a reconnu les faits.

Les charges retenues contre le condamné sont, entre autres, Guet-apens, meurtre avec préméditation, dans l'affaire concernant le meurtre son ex-copine, Bernadette Tiendrébéogo, tuée par lui, courant mars 2013.

Selon les faits, face à l'intransigeance de celle qui était jusque-là sa copine à donner des explications sur des soupçons d'infidélité et deux avortements (grossesses dont la preuve n'a pu être apportée), le caporal d'alors n'a trouvé d'autres moyens que d'aller au domicile paternel de celle-ci et de tirer à balle réelle à l'aide d'une kalachnikov sur Mlle Tiendrébéogo, dans la nuit du 9 au 10 mars 2013.

A la barre, Bahanla Lompo a plaidé coupable mais a demandé pardon parce qu'il n'a jamais eu l'intention de tuer sa fiancée. ‘'J'étais hors de moi-même au moment des faits'', a-t-il déclaré devant la cour.

Radié de l'armée burkinabè le 10 avril 2013, pour ‘'faute grave portant atteinte à la dignité militaire et à l'honneur de l'armée'', l'ex-caporal avait été déféré à la Maison d'arret et de correction de Ouagadougou.

Avec la condamnation à la peine de mort prononcée par la cour, l'ex-militaire devrait finir le reste de ses jours en prison.

La peine de mort n'est n'est pas encore abolie au Burkina Faso mais n'est plus appliquée depuis plusieurs années. Les condamnés à morts font plutôt la prison à vie.

Le procès de l'ex-soldat Lompo s'est inscrit dans le cadre des assises criminelles tenues du 15 au 30 juin 2015, à la Cour d'appel de Ouagadougou, avec une trentaine de dossiers inscrits au programme.

Au nombre des dossiers qui étaient fortement attendus à ces audiences, figurait celui de l'ancien Directeur général (DG) des douanes, Ousmane Guiro, dont le verdict est tombé le 20 juin.

ALK/od/APA