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La Chine et l’Afrique renforceront leur coopération industrielle
Publié le mercredi 1 juillet 2015  |  Xinhua




ADDIS ABEBA - Des responsables chinois, africains et de la Banque mondiale se sont engagés mardi à renforcer la coopération industrielle entre la Chine et l'Afrique afin de stimuler le développement économique du continent, lors d'un forum de deux jours sur les investissements qui s'est tenu à Addis Abeba, capitale de l'Ethiopie.

Comme les entreprises chinoises investissent à l'étranger et les pays africains attirent des capitaux étrangers, des technologies et des expériences en matière de développement, un grand potentiel de coopération existe entre eux, a estimé la vice-ministre chinoise de la Finance Liu Jianhua.

La Chine est prête à aider l'Afrique à construire son réseau d'infrastructures et à s'industrialiser, en augmentant les ressources financières, technologiques et humaines destinées à soutenir l'Afrique, a-t-elle déclaré.

La vice-ministre a également indiqué que la Chine renforcerait sa coopération avec les institutions multilatérales telles que la Banque mondiale dans son engagement en Afrique. Elle a révélé que la Chine prévoyait de créer un fonds de 50 millions de dollars en partenariat avec la Banque mondiale en vue de soutenir le développement des infrastructures dans les régions en développement, dont l'Afrique.

Selon les statistiques officielles, la Chine est le premier partenaire commercial de l'Afrique depuis six ans et le volume des échanges commerciaux a atteint 222 milliards de dollars en 2014. La Chine a investi un montant record de 4 milliards de dollars en Afrique l'année dernière, soit une hausse de 14% par rapport à l'année précédente. Au moins 2 500 grandes et moyennes entreprises chinoises issues d'une grande variété de secteurs sont présentes en Afrique.

Dans ses remarques d'ouverture, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a noté que son gouvernement considérait que le forum abordait trois thèmes importants, à savoir l'engagement de l'Afrique à mener sa transformation économique, le fort partenariat entre l'Afrique et la Chine, et l'importance de l'industrialisation pour le développement.

Le Premier ministre a indiqué que le partenariat Chine-Afrique, qui a des résultats bénéfiques à travers l'Afrique, s'est étendu rapidement et a pris un nouvel élan.

"Alors que la coopération commerciale entre la Chine et l'Afrique entre dans une nouvelle phase, nous disposerons d'une importante marge de diversification de nos économies et de nos exportations, en particulier dans les secteurs de l'agriculture et de la production", a-t-il déclaré.

"Les investissements chinois peuvent aider à résoudre les contraintes structurelles et logistiques qui affectent la compétitivité des exportations africaines", a-t-il ajouté.

Makthar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique, a souligné que le dévouement, la planification à long terme et le pragmatisme de la Chine étaient les trois grandes leçons que l'Afrique devrait retenir afin de s'industrialiser. Il a indiqué que l'économie africaine avait connu une croissance moyenne de 5% ces dix dernières années et tenu bon face à la crise économique mondiale de 2008-2009. Cependant, les conséquences négatives de la baisse du prix des produits de base sur l'économie ces derniers mois montrent que l'Afrique a besoin de diversifier son économie.

L'une des questions clés évoquées lors du forum était le rôle des parcs industriels et des zones économiques spéciales dans le processus d'industrialisation.

Depuis 2007, le gouvernement chinois a soutenu six zones industrielles lancées par des entreprises chinoises en Afrique, à savoir en Egypte, en Zambie, au Nigeria, en Ethiopie et à Maurice. Des économistes, dont l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale Justin Lin, ont souligné le succès de cette innovation, en particulier celui du Parc industriel de l'Est en Ethiope, qui a facilité la délocalisation de l'industrie légère chinoise à forte main-d'oeuvre.

Avec une population de 1,1 milliard d'habitants et un faible coût du travail, l'Afrique est un endroit idéal pour délocaliser l'industrie légère chinois à l'heure où les chaînes de valeurs mondiales évoluent, a indiqué M. Lin, qui a appelé les gouvernements chinois et africains à saisir cette opportunité qui peut aider la Chine et l'Afrique à progresser dans la chaîne de valeurs mondiale.
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