Paris - La France souhaite que "le rapatriement se fasse rapidement et que la justice agisse" dans l'affaire de deux soldats soupçonnés d'abus sexuels sur enfants au Burkina Faso, a annoncé le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
"Christiane Taubira a confirmé que des contacts ont été pris avec la justice burkinabé pour que le rapatriement se fasse rapidement et que la justice agisse", a déclaré Stéphane Le Foll a lors du point presse à l'issue du Conseil des ministres.
"Les faits sont assez clairs. La plainte a été portée immédiatement par le ministre de la Défense. Cela porte sur des enfants qui sont français, bi-nationaux dans un hôtel", a-t-il dit.
"La justice est saisie, la procédure judiciaire est engagée. Cela a été vite parce que les faits ont été dénoncés et la plainte déposée", a précise M. Le Foll.
"C'est une question sur laquelle (le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian) ne va pas perdre de temps. Il a dit de manière très claire qu'il est déterminé à sanctionner ceux qui se comportent de cette manière. C'est inadmissible", a-t-il ajouté.
"Les forces françaises sont engagées dans une lutte contre le terrorisme, ils sont là pour protéger les populations. C'est l'image de l'armée, c'est l'image de la France", a-t-il souligné, "là-dessus il n'y aura aucune faiblesse et au contraire une détermination totale".
Interrogé sur un précédent scandale de même nature en Centrafrique, le porte-parole du gouvernement a jugé qu' "il n'y a pas de rapport entre les deux sujets".
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a suspendu mardi deux soldats soupçonnés d'abus sexuels sur enfants au Burkina Faso, une célérité qui tranche avec la prudence observée lors d'un précédent scandale de même nature en Centrafrique.
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