Une nouvelle crise oppose le régiment de sécurité présidentielle (RSP) au Premier ministre de transition. Cette fois, c’est l’interpellation de trois officiers de la garde présidentielle, suspectés d’avoir voulu arrêter Zida à son retour de Taïwan, qui a failli mettre le feu aux poudres.
La crise entre le régiment de sécurité présidentielle (RSP) et Isaac Zida était censée être réglée. Elle a brutalement ressurgi, sous forme de tirs entendus lundi 29 juin au soir dans la caserne Naba Koom, fief du régiment situé derrière le palais présidentiel de Kosyam. Depuis quelques heures, la situation était très tendue dans le camp de l’unité d’élite burkinabè. En cause : l’interpellation, vers 12h00, de trois de ses officiers, dont son chef de corps, le lieutenant-colonel Coulibaly.
Conduits au groupement de gendarmerie de Ouagadougou, les trois hommes étaient suspectés par les gendarmes d’avoir voulu arrêter le chef du gouvernement à son retour, la veille, d’un voyage officiel à Taïwan. Entendus pendant plus de quatre heures avant d’être relâchés, les intéressés démentent en bloc. « Je ne savais même pas que le PM (le Premier ministre, NDLR) rentrait dimanche soir. Et lundi on nous accuse d’avoir voulu l’arrêter ? C’est absurde », confie l’un d’eux.
Rumeurs de « vrai-faux » complot
Le scénario exact de ce « vrai-faux » complot contre Zida est encore méconnu. Un capitaine du RSP aurait prévenu le chef de sécurité du Premier ministre, avant leur départ de Taïwan, d’une rumeur d’arrestation du chef du gouvernement à son retour au Burkina. En conflit ouvert avec son ancien régiment pour avoir envisagé sa dissolution au début de la transition, ce dernier atterri finalement sans problème, mais sur la piste militaire de l’aéroport de Ouagadougou. Le lendemain, les trois meneurs présumés, dont le lieutenant-colonel Coulibaly, sont interpellés par les gendarmes.
... suite de l'article sur Jeune Afrique