Les derniers rebondissements de la crise au sein de la garde de l’ex-président Blaise Compaoré n’ont pas fini de retentir depuis l’arrivée du Premier ministre de son voyage d’Asie, le 28 juin 2015. Suite à l’audition des officiers du RSP, dans l’après-midi du 29 juin 2015, des tirs de protestation au camp Naba koom II de Kosyam ont eu lieu dans la nuit du 29 juin 2015, suivis de l’arrestation des éléments proches du Premier ministre Zida.
La crise au sein des frères d’armes du camp Naba Koom II de Kosyam s’accentue avec l’arrestation de militaires proches du Premier ministre Isaac Zida, le 30 juin 2015. En effet, suite à l’audition des officiers du RSP par la gendarmerie de Paspanga dans l’après-midi du 29 juin 2015, des soldats du RSP ont manifesté leur mécontentement en procédant à des tirs au cours de la nuit. De sources concordantes, des militaires reconnus proches de Isaac Zida ont été arrêtés et enfermés au sein du RSP. Cet acte serait lié à l’audition, la veille, des officiers du RSP parmi lesquels le chef de corps de la garde présidentielle, Céleste Coulibaly. Il faut le rappeler, ces officiers du RSP ont été entendus dans l’après-midi du 29 juin 2015, parce qu’il leur serait reproché de vouloir porter un coup à la sécurité du Premier ministre, lors de son retour de sa mission asiatique, le 28 juin 2015 à l’aéroport de Ouagadougou. Le chef d’Etat-major particulier du président du Faso, Boureima Kéré aurait eu des échanges avec le Président Michel Kafando, en vue de trouver une issue heureuse à cette deuxième crise. En rappel, la première crise a contraint le Premier ministre à se réfugier chez le Mogho Naaba. Selon notre source, Boureima Kéré, le remplaçant de Gilbert Diendéré, précédemment président de la commission de réflexion sur le sort du RSP, aurait demandé la démission pure et simple du Premier ministre Isaac Zida. Attendons donc de voir si cette pilule pourra être avalée, puisqu’il faut noter que cela arrive dans un contexte où les organisations de la société civile qui ont été à l’avant-garde de la chute de Blaise Compaoré sont également en alerte pour exiger la dissolution du RSP. Le moins que l’on puisse souhaiter, c’est que les derniers soubresauts de cette crise militaire ne compromettent pas la bonne marche de la Transition jusqu’à la tenue effective des élections présidentielle et législatives couplées transparentes et paisibles en
octobre 20151
Par Joseph Bolomn