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Retour Zida de Taiwan : tentative d’arrestation ou grosse manipulation ?
Publié le mercredi 1 juillet 2015  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
Retour Zida de Taiwan : tentative d’arrestation ou grosse manipulation ?




Que s’est-il passé réellement le dimanche 28 juin 2015 à l’aéroport international de Ouagadougou au retour du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida ? Selon des rumeurs folles qui ont enflé tout au long de la journée d’hier, des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) auraient voulu arrêter le chef du gouvernement, qui rentrait d’une mission d’Asie, notamment de Taïwan ; obligeant celui-ci à passer par la Base aérienne 511 pour échapper au traquenard qui lui aurait été tendu.

Vrai ou faux, difficile de faire la part des choses dans cette affaire qui devait en tout cas être suffisamment sérieuse pour nécessiter la convocation à la gendarmerie du chef de corps du RSP, le lieutenant-colonel Céleste Coulibaly, et de deux autres officiers. Et que, dans les états-majors de certaines organisations de la société civile (OSC) on improvise des réunions de crise «pour adopter la conduite à tenir».

Comme on le sait, depuis le début de la Transition, Zida, qui s’est affranchi de la tutelle de ses mentors, Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré, lesquels l’avaient poussé au devant de la scène pour garder la maison Burkina après la fuite de l’ex-enfant terrible de Ziniaré, entretient des relations orageuses avec ce corps d’élite dont il était encore le numéro 2 jusqu’à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

La crise entre lui et ses anciens camarades avait atteint son paroxysme le mercredi 4 février 2015 quand la soldatesque avait empêché la tenue de l’hebdomadaire conseil des ministres et obligé le PM à se réfugier chez le Mogho Naaba pour échapper aux éléments de l’ancienne garde prétorienne qui ont voulu lui faire la peau.

Auparavant le 30 décembre 2014, la tension était déjà montée au camp Naaba Koom II de Kosyam pour une histoire de primes et de nominations de chefs militaires ; ses frères d’armes étant allé même jusqu’à réclamer sa démission.

Il n’en fallait pas plus pour que de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer la dissolution de ce RSP qui sent le soufre et auquel on impute les basses œuvres de la IVe République (affaires David Ouédraogo, Norbert Zongo, etc.). Une commission ad hoc, qui vient de remettre ses conclusions au président Michel Kafando, avait du reste été mise en place pour se pencher sur l’avenir et le devenir de cette armée dans l’armée comme certains se plaisent souvent à la qualifier.

Ces derniers temps, les choses semblaient pourtant s’arranger entre les différents camps qui discutent kalach en bandoulière et couteau entre les dents, et lors de son discours sur l’état de la nation prononcé le vendredi 12 mai devant le Conseil national de la Transition, le locataire de la Primature avait clairement exclu l’hypothèse de la dissolution.

Pourquoi donc voudrait-on s’en prendre aujourd’hui à lui alors qu’il vient de mettre beaucoup d’eau dans son vin ? A-t-on donc vraiment voulu arrêter l’illustre voyageur ? En fait, si l’on en croit certaines sources, cette rumeur aurait été savamment distillée par l’entourage de la victime présumée avec le soutien et la bénédiction de ses officines pour discréditer davantage le RSP et justifier des manifestations «spontanées» pour sa liquidation.

Qui veut noyer son chien… Si cette thèse devait s’avérer, cela voudrait dire que malgré les propos apaisants, les rancœurs sont encore tenaces, et la vengeance étant un plat qui se mange froid, le PM a pris le temps de ruminer les avanies qu’il a essuyées et qu’il voudrait coûte que coûte en découdre avec ses anciens frères d’armes malgré les apparences d’armistice.

Dans tous les cas de figure, qu’il y ait eu tentative d’arrestation ou que ce soit l’effet d’une grosse manipulation, les apprentis- sorciers auraient tort d’ainsi jouer avec le feu, dans la mesure où les conséquences de tels agissements peuvent être dramatiques, non seulement pour les intéressés mais aussi et surtout pour le pays tout entier, engagé dans une délicate transition dont on se demande toujours si elle arrivera à bon port.



Ousseni Ilboudo


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