Une importante quantité de bois rose burkinabè et de caméléons séchés en provenance du Niger ont été saisis par les eaux et forêts, de la douane, de la police et de la gendarmerie à l’issue d’une opération de 72 heures dans l’ouest du Burkina Faso. Une vingtaine de personne ont été interpellées, ont annoncés les autorités au cours d’un point de presse lundi à Bobo Dioulasso.
Objet de trafic vers l’Asie où il est utilisé pour la fabrication de meubles, le bois rose, essence forestière connue sous le nom scientifique de Pterocarpus Erinaceus, est une espèce protégée par une convention internationale qui interdit sa coupe et son commerce. Au Burkina Faso, l’espèce se développe surtout à l’ouest, au sud-ouest et dans les Cascades au Burkina.
« Nous avons saisi environ 9000 billes, c’est-à-dire 9000 troncs d’arbres. C’est peut-être une partie infime de ce qui a déjà été expédié hors Burkina vers les pays demandeurs », commente le colonel Adama Drabo, chef de corps des Eaux et Forêts qui décrit une situation de plus en plus inquiétante au Burkina où il y a une surexploitation illégale du bois rose, communément appelé balan yiri en dioula et qui sert, comme son nom l’indique, à la fabrication de du balafon, a alimenter le bétail et dont les feuilles sont consommées par les populations de cette région du Burkina.
Une vingtaine de personnes, des bucherons, des revendeurs ou des exportateurs ont aussi été interpellées. Par ailleurs, 1800 caméléons séchés provenant du Niger ont été saisis lors de la même opération.