L’affaire Bernadette Tiendrébéogo vient de connaître son dénouement. Le principal accusé, le caporal Bahanla Lompo, a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Il écope de la peine maximale selon le Code pénal burkinabè, qui est la peine de mort. C’était au cours des assises criminelles 2014-2015 qui ont pris fin le 30 juin dernier à la Cour d’appel de Ouagadougou.
«Y a-t-il eu assassinat ? Oui ! Y a-t-il eu préméditation ? Oui ! Y a-t-il une circonstance atténuante ? Non ! Le caporal Bahanla Lompo est coupable des faits qui lui sont reprochés. Il écope de la peine maximale qui est la peine de mort ! » Tel est le verdict de la Cour d’appel de Ouagadougou, à l’issue du procès relatif au meurtre de Bernadette Tiendrébéogo, inscrit au rôle des assises criminelles 2014-2015. En effet, le 9 mars 2013, le caporal Bahanla Lompo, sous prétexte d’avoir le sentiment d’être trompé ou trahi par son amante, Bernadette Tiendrébéogo, a tiré sur elle à bout portant, chez elle à domicile. C’est cette affaire qui a opposé le caporal Bahanla Lompo à la famille Tiendrébéogo, le 30 juin 2015. Il était 11h 00 lorsque le procès débutait. Appelé à la barre, l’accusé, Bahanla Lompo, a plaidé coupable tout en essayant de faire croire qu’il a agi sous le coup de l’émotion et de la déception. Ce que son avocat, Me Stéphane Ouédraogo, a tenté de démontrer. Quant au procureur général et l’avocat de la famille Tiendrébéogo, ils ont, durant tout le procès, soit de 11h à 18h, démontré que l’accusé a volontairement préparé l’assassinat de Bernadette Tiendrébéogo qu’il prétend aimer. Une démonstration qui a été payante puisque l’intéressé a écopé de la peine maximale qui est la peine de mort. Ce qui semble satisfaire l’avocat de la famille, Me Ambroise Farama. « Je crois que la loi a été purement et simplement appliquée. Il s’agit d’un cas d’assassinat. Vous avez entendu les réponses auxquelles la Cour a répondu. C’est avec préméditation qu’il s’est muni de son arme qui est une arme de guerre. C’est volontairement qu’il a porté les coups. Aujourd’hui, la loi pénale prévoit effectivement la sanction maximale qui est la peine de mort en cas d’assassinat. Je peux dire que la loi a été dite. Mais je peux dire également que c’est regrettable que la peine de mort existe toujours », a-t-il dit. Du haut de ses 69 ans, le père de la jeune fille, Michel Tiendrébéogo, s’est aussi réjoui du verdict du procès. A noter qu’il a suivi le procès jusqu’à la lecture du verdict final.
En rappel, c’est dans la chambre du père de la jeune fille que l’accusé l’a abattue de quatre balles le 9 mars 2013, aux environs de 21h, après avoir défoncé la porte fermée à clé, à l’aide d’une kalachnikov. Et ce, après avoir eu une dispute avec la jeune fille le soir même de l’assassinat, aux environs de 19h.
Issa SIGUIRE