Le rapport d’évaluation à mi-parcours de la Politique sectorielle de l’économie et des FINANCES (POSEF) a été soumis à validation par les cadres du ministère et les acteurs économiques le 24 juin 2015 à Ouagadougou. L’évaluation a concerné les conditions de la mise en œuvre de la POSEF et l’efficacité de l’administration.
Trois ans après la mise en œuvre effective de la Politique sectorielle de l’économie et de FINANCES (POSEF), le référentiel de planification, de suivi et d’évaluation des programmes et actions entrepris au niveau national en matière d’économie, de FINANCES publiques, de planification stratégique et de prospective, une évaluation a été réalisée pour sa mise en œuvre sur la période 2012-2014. L’étude, réalisée par des consultants, s’est focalisée sur l’analyse de la pertinence de la politique, sa mise œuvre, son dispositif de suivi-évaluation, le fonctionnement des groupes techniques de la POSEF. Elle a concerné également les effets de la mise en œuvre de la POSEF sur l’économie et la société dans son ensemble. Selon l’un des consultants, Mario Dehove, le résultat révèle un taux de réalisation de 70% de toutes les actions prévues par la POSEF. Malgré ce résultat, les consultants ont formulé une quinzaine de recommandations afin d’améliorer l’efficience de la POSEF. La première consiste à réduire le nombre des membres du dispositif de pilotage à 30 au lieu de la centaine actuellement. Ils ont également préconisé l’internalisation des directives de l’UEMOA, notamment celles relatives à la nomenclature et au budget-programme. L’une des recommandations est relative à la création d’une instance chargée spécifiquement du suivi et de la bonne exécution de la réforme portant sur le budget- programme.
L’objectif principal de la politique sectorielle de l’économie et des finances est de promouvoir une économie compétitive et moderne, soutenue par des finances publiques performantes et dynamiques. Sa mise en œuvre couvre la période 2011-2020. Elle est structurée autour de 7 grands programmes. Pour le Directeur général des études et des statistiques sectorielles (DGESS), Soabou Diallo, la POSEF a permis d’engranger de nombreux acquis dans les domaines de la gestion de la dépense publique, de la mobilisation des recettes entre autres. « Cependant, des défis tels que l’augmentation des recettes internes ou la lutte contre la corruption doivent être relevés pour une plus grande efficacité de cette politique », a-t-il conclu.
Nadège YE