Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité a organisé une session de formation au profit des policiers municipaux de l’Ouest, le jeudi 25 juin 2015 à Bobo-Dioulasso. Une session de formation qui bénéficie de l’accompagnement de l’ONG Diakonia.
Les autorités en charge de la sécurité et de la décentralisation veulent des policiers professionnels et respectueux des droits de l’homme. Une session de formation sur« La place et rôle des polices municipales dans le processus de transition au Burkina Faso», a été initiée à leur profit le 25 juin 2015 à Bobo-Dioulasso. L’ambition affichée est de faire de ces hommes de loi, des agents de sécurité républicaine respectueux des droits humains. Pour le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Alfred Gouba qui a ouvert les travaux, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a amorcé un nouveau virage avec en perspective, une profonde mutation des comportements et méthodes de travail des différents acteurs sociaux, dont les forces de défense et de sécurité. A l’endroit des participants, l’autorité régionale a rappelé ce que doit être les premiers rôles des forces de défenses et de sécurité.«En Afrique, les forces de défense et de sécurité sont perçues comme étant uniquement et toujours de connivence avec le politique. Cette dénaturation de leurs missions a durablement été le vécu, des régimes politiques civils ou militaires», a ajouté le gouverneur des Hauts-Bassins. Pendant 48 heures, les policiers municipaux venus de 9 communes auront des notions sur des questions de démocratie, d’Etat de droit et de respect des droits humains en lien avec le rôle de la police municipale. Par ailleurs, les enjeux de la transition démocratique au Burkina Faso, rôle de la police municipale a fait l’objet d’une communication. Le thème crucial, notamment «Le rôle et la place des forces de sécurité dans la gestion des opérations électorales» a été également développé aux participants. La représentante de l’ONG Diakonia, Joséphine Ouédraogo a soutenu que sa structure travaille sur des questions de démocratie, des droits humains, de genre et d’approche basée sur les droits.«Nous savons que les acteurs comme les forces de sécurité, notamment la police municipale, sont des acteurs importants d’une démocratie pour un Etat de droit. C’est pourquoi parmi nos partenaires, nous avons identifié la police pour travailler avec elle. La formation des policiers municipaux nous semble un bon moyen de contribuer à ce que nous réussissions cette transition», a ajouté Mme Ouédraogo.
Moussa CONGO