La Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants a été commémorée en différé, les 23 et 24 juin 2015 à Dédougou. Cette commémoration a eu lieu grâce au soutien financier de l’ONG «Save the children», de concert avec l’association«Salaki» de Dédougou et la direction régionale du travail et de la sécurité sociale de la Boucle du Mouhoun.
Barthélémy Koncobo et Djamilatou Séré, âgés tous deux de 16 ans et élèves en classe de 5e ont eu la chance d’aller à l’école. Par contre ils sont des millions d’enfants dans le monde, et des milliers dans la région de la Boucle du Mouhoun à ne pas avoir cette chance parce que pris dans l’étau du travail des enfants. Pour mettre fin à ce phénomène, le monde entier marque un arrêt le 12 juin de chaque année pour réfléchir sur les voies et moyens de son éradication afin de donner de lueurs d’espoir à ces nombreux enfants. Cette année, la commémoration de la Journée dédiée au combat contre le travail des enfants a eu lieu sous le thème: «Non au travail des enfants, oui à une éducation de qualité». C’est dans cette vision que l’association «Salaki» qui fait sienne la cause de l’enfant, et la direction régionale du travail et de la sécurité sociale de la Boucle du Mouhoun, à travers le projet «Enfance épanouie», se donnent la main pour offrir aux enfants de la région une vie meilleure. La journée s’est tenue sous le co-parrainage de Kani Bicaba, agro-businessman et de Tibi Sékou, président de la Chambre de commerce et d’industrie, section Boucle du Mouhoun. A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, édition 2015, ces deux structures se sont jointes au monde entier pour fustiger la gangrène qui freine l’épanouissement des tout petits. Les enfants de la Boucle du Mouhoun ont dénoncé, à travers leurs représentants qui sont Djamilatou Séré et Barthélémy Koncobo, les brimades auxquelles ils sont soumis quotidiennement. Ils ont demandé aux parents, aux autorités politiques et administratives, de redoubler d’efforts pour mettre fin au travail des enfants et pour leur assurer une bonne éducation. Une requête que le secrétaire général de la Boucle du Mouhoun, Maxime Bouda a bien noté. En effet, il les a rassurés que toutes leurs doléances seront transmises à qui de droit pour une meilleure prise en charge.
Kamélé FAYAMA