L’Association pour la promotion de la pisciculture de Yunlin, l’usine de production d’huile de sésame de Changhua et le Centre de l’entretien et du développement d’armurerie de Nantou, ont reçu le jeudi 25 juin 2015 en République de Chine-Taïwan, la visite de la délégation du Premier ministre burkinabè Yacouba Isaac Zida.
L’élevage des poissons nourrit son homme à Yunli, une ville taïwanaise à vocation agropastorale située à 200 km de Taïpei.
En effet, l’association pour la promotion de la pisciculture produit annuellement, 26 mille tonnes de poissons destinées à la consommation locale et 66 mille tonnes pour l’exportation.
Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida est allé dans la matinée du jeudi 25 juin 2015, apprendre du secret de cette réussite.
Le responsable de l’association Wong Ming Ho a indiqué que cette prouesse s’explique par la modernisation de l’activité, entreprise il ya une dizaine d’années par les petits fils des premiers producteurs.
Au début, la mortalité des poissons importés de la Mozambique et d’Israël était très élevée et il a fallu croiser les deux espèces pour résoudre le problème.
Selon M. Ho, grâce à ce métissage, les poissons sont plus résistants et plus savoureux, même si leur croissance est plus lente.
Pour le manager de l’association Lee Yong Duei, il est également important d’avoir des étangs propres, bien oxygénés et éloignés des sources de pollution.
Le Premier ministre a félicité les éleveurs taïwanais pour avoir montrer que même sans littoral, on peut produire du poisson en quantité et en qualité.
Il a rappelé que grâce à la coopération taïwanaise, cette expérience a été reprise à Bagré au Burkina Faso. Avant l’ouverture, il ya deux ans d’une usine de fabrication d’aliment pour poissons, ce type d’élevage peinait à décoller.
De l’avis de M. Zida, une fois que la mayonnaise aura pris, l’Etat doit se retirer afin que le secteur privé se saisisse de l’activité et occupe de nombreuses personnes.
Le Premier ministre a donc demandé aux professionnels de Yunli, de partager leurs expériences avec leurs frères burkinabè.
Après les étangs, le chef du gouvernement a mis le cap sur Changhua, à 45 km de Yunli pour la visite de Flavor Full Foods.
Créée dans les années 2000, l’entreprise de Ming Chen propose de l’huile, de la poudre, de la sauce et de l’assaisonnement à base de sésame.
Ming Chen a déclaré que le Burkina Faso fait parti des rares pays où il a ouvert un comptoir d’achat, en raison de sa stabilité, de la qualité du produit et de la non utilisation de produits chimiques dans les champs de sésame.
Il a assuré que Flavor Full Foods contrôle ¾ du marché mondial des produits à base de sésame et a déjà reçu quatre certificats de norme qualité.
Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida à signifier à Ming Chen que son pays accorde une grande importance à la coopération qui le lie à la République de Chine Taïwan.
C’est pourquoi, selon, lui, les échanges économiques déjà satisfaisants, doivent être améliorés.
Une fois la visite guidée des différentes sections de l’usine achevée, Yacouba Isaac Zida s’est dirigé au Centre de l’entretien et du développement de l’armée, situé dans la ville de Nantou à une soixantaine de km de Changhua.
D’une superficie de 217 hectares, l’institution dirigée par le général Jin-Shuen Houng, remplie deux principales missions.
En premier lieu, il s’agit de la maintenance et du contrôle des véhicules et chars de combat ainsi que de l’équipement parachutiste, destinés aux forces armées.
En second lieu, le centre de Natou vient en appui à l’armée, dans la prévention et la gestion des catastrophes naturelles de grande envergure.
En dehors de ces missions, l’institution s’implique dans des activités de développement et de protection de l’environnement.
Après plusieurs réformes stratégiques, le Centre de l’entretien et du développement de l’armée, selon son commandant, est au cœur du dispositif sécuritaire national.
Le Premier ministre a voulu savoir si des militaires burkinabè pouvaient effectuer des stages de perfectionnement dans ce centre.
Le général Jin-Shuen Houng a répondu que son unité n’a jamais reçu de soldats autres que des taïwanais.
L’officier a cependant précisé que s’il était saisi par le ministère de la Défense nationale, il ne verrait pas d’objection.
C’est en principe, ce vendredi que le chef de l’exécutif burkinabè achève sa visite d’amitié et de travail entamée lundi dernier en République de Chine Taïwan.
Bien avant son départ, il visitera l’hôpital chrétien de Puli, jumelé à l’hôpital national Blaise Compaoré du Burkina et déjeunera avec l’ambassadrice Céline Yoda, en poste à Taïpei.